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Numa ALLANTAZ
(1859-?)
Photographe d'atelier
1 photographie
Saint-Gervais-les-Bains Haute-Savoie
Fils d’un cultivateur, Numma Duquis-Allantaz est né le 25 mars 1859 à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie). Pendant une vingtaine d’années, il a été photographe à son compte dans sa commune natale qui en 1899 attirait déjà 3 600 touristes pour seulement 3 000 habitants sédentaires.
Quand il passe devant le conseil de révision, l’année de ses vingt ans, le jeune Allantaz se déclare photographe sans que l’on sache où ce fils de cultivateur s’est formé à ce métier. Après un service militaire de quatre ans au 4e régiment de hussards, il revient à Saint-Gervais à l’été 1884. Quelques semaines plus tard, il épouse Virginie Aly, fille d’une hôtelière du cru. En bon savoyard, Allantaz s’échappe souvent de son atelier et part dans le massif du Mont-Blanc, chargé de tout son matériel, faire des clichés qui seront commercialisés sous la forme de cartes album puis de cartes postales : cordée à l’arrivée du sommet du Mont-Blanc ; pont de glace au glacier du Bionnassay, aiguille du Goûter... La carte postale dont il devait être le plus fier représente le "châlet-hôtel" de Tête-Rousse avec une vingtaine d’alpinistes posant devant ce qui n’était à vrai dire qu’un refuge de haute montagne bâti en planches. Situé à 3 200 mètres d’altitude près du glacier de Tête Rousse, très craint des habitants de Saint-Gervais, cet "hôtel" avait été fondé en 1899 par Numa Allantaz et son associé Auguste Magnin. (1)
Quatre ans plus tôt, le 21 novembre 1895, avec deux guides de haute montagne et un porteur, Numa Allantaz avait fait l'ascension du Mont-Blanc. Les guides avaient pu constater que "tous les cabanes (qui servaient de refuge) étaient en bon état.". (2)
Il semble que vers 1906, Allantaz ait cédé son fonds de commerce à Maurice Bourrey dont il serait devenu l’employé. En 1911, Bourrey est photographe patron au lieu-dit la Forêt et Numa Allantaz, simple photographe (mais peut-être encore hôtelier) au même lieu.
Source :
(1) "L’Indicateur de la Savoie" du 23 juin 1900. Consultable en ligne sur Lectura Plus - Portail du patrimoine écrit et graphique en Auvergne - Rhône - Alpes. Le 12 juillet 1892, la rupture d’une importante poche d’eau située sous le glacier de Tête-Rousse provoqua une lave torrentielle qui dévasta la vallée de Saint-Gervais et fit 175 morts.
(2) "L'Indicateur de Haute-Savoie" du 7 décembre 1895.