Etienne BAUDY

(1816-?)
Photographe d'atelier

Bordeaux Gironde; Lyon Rhône

Fils d’un couple de cultivateurs, Etienne Baudy est né le 19 avril 1816 à Saint-Marc-à-Loubaud, un petit village de la Creuse. Comme son frère Joseph, maître-maçon, et tant d’autres Creusois, Etienne Baudy part travailler dans le bâtiment à Lyon (Rhône).  Agé de 29 ans, il est maître-plâtrier quand il épouse Antoinette Fléchet (1828-1874) le 25 novembre 1845 à la mairie de Saint-Didier-au-Mont-d‘Or (Rhône). Le 8 février 1849, Etienne Baudy, désormais fumiste, est absent pour affaires quand son épouse accouche à leur domicile rue de Fleurieu à Lyon d’une fille qui ne vivra que quelques mois. En 1851, le couple, qui emploie une domestique, vit toujours rue de Fleurieu où Etienne Baudy, est recensé en tant que fabricant de fourneaux. Dix ans plus tard, il est photographe à Bordeaux (Gironde).

BORDEAUX :  En 1861, Etienne Baudy, son épouse et leur fille Marguerite (1) sont recensés 13, rue Sainte-Catherine, la grande rue commerçante de Bordeaux, très prisée des photographes. En avril 1863, Baudy expose dans son atelier un portrait de Jamin dans lequel « la remarquable bonhomie du poète gascon se reflète dans toute son originalité. »  (2) En plus de son atelier de la rue Sainte-Catherine, le photographe travaillait au 19, rue Gouvion (3) mais aussi 14, rue Castillon où il était associé à son neveu Etienne Baudy (1839- ?). Des portraits d’actrices sont signés au verso E. Baudy & Cie – Photographes - 14, rue Castillon.  En 1866, l’oncle est recensé rue Sainte-Catherine et le neveu rue Castillon.  C’est sans doute en 1867 que les deux photographes cessent leur activité à Bordeaux. (4)

LYON :  A une date qui reste à préciser, Etienne Baudy revient à Lyon. (5) Le 21 mars 1874, son épouse décède à leur domicile 10, Grande place de la Croix-Rousse, là où sa mère avait été recensée deux ans plus tôt.  En 1881, Etienne Baudy, âgé de 65 ans, est photographe au 65, rue Denfert-Rochereau où il travaille avec sa fille Marguerite. Après, on perd leur trace. 

On n’a pas conservé de portraits faits par Etienne Baudy dans l’un de ses ateliers lyonnais. En revanche, il en subsiste beaucoup signés Baudy à l’enseigne de la « Grande Photographie Lyonnaise » Etienne Baudy (neveu)  a utilisé cette enseigne pendant les dernières années où il a été photographe itinérant. (6) Travaillait-il de concert avec son oncle installé à Lyon ?  Cette hypothèse reste à vérifier

Notes et sources :

(1) En 1861, Marguerite Baudy était âgée de trois ans. Elle serait née en 1858 mais, semble-t-il, ni à Lyon, ni à Bordeaux.

(2) RetroNews – « La Gironde » du 17 avril 1863.

(3) C’est dans son atelier de la rue Gouvion que Baudy vendait en mai 1866 « au profit des Polonais » un portrait du violoniste Joseph Telesinski qui s’était produit au Grand Théâtre de Bordeaux. (« La Gironde » du 27 mai 1866 consultable sur RetroNews).

(4) En 1868, c’est le couple Latouche qui opère 14, rue Castillon. Le relieur Bernard Latouche et son épouse Elisa étaient des voisins d’Etienne Baudy qui a pu les former à la photographie avant de leur céder l’atelier.

(5) Quand il s’est marié à Bordeaux le 22 octobre 1868, Etienne Baudy, neveu, n’avait pas choisi pour témoin son oncle avec lequel il travaillait deux ans plus tôt, peut-être parce que ce dernier était déjà reparti à Lyon. (

6) Après avoir travaillé une dizaine d’années en itinérance, Etienne Baudy (neveu) s’est installé à Epinal (Vosges) en conservant l’enseigne « Grande Photographie Lyonnaise » Son frère cadet, photographe à Saint-Dié (Vosges) avait  modestement opté pour l’enseigne « Photographie Lyonnaise".