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Jean Auguste BELLOTTI
(1850-1915)
Photographe d'atelier phototypiste
Le 14 novembre 1850, Jeanne Marie Reverchon, ourdisseuse dans une manufacture textile de Saint-Etienne (Loire) accouche à l’âge de 19 ans d’un garçon qu’elle prénomme Jean Auguste. En 1861, elle épouse le père de l’enfant Louis François Bellotti (1832-1899) photographe à Saint-Etienne mais il s’écoulera encore quatre années avant que Jean Auguste soit reconnu et légitimé par ses parents le 11 août 1865. Photographe, le jeune homme travaille dans l’atelier paternel 13, rue de Foy jusqu’en 1877 environ.
SAINT-CHAMOND : A partir de 1878, Jean Auguste Bellotti est inscrit sur la liste électorale de Saint-Chamond (Loire). Dans cette ville de 14 400 habitants, située à une douzaine kilomètres de Saint-Etienne, il opère 34 Grande rue à l’angle de la rue Ventejol. Il signe ses portraits Bellotti fils. Agé de 33 ans, le photographe épouse Marie Revol, sans profession, le 1er décembre 1883 à la mairie de Saint-Chamond. C’est peu après le mariage qu’il rejoint son père à Saint-Etienne.
SAINT-ETIENNE : En 1885, Jean Auguste Bellotti, photographe, 13, rue de Foy est inscrit sur la liste électorale de sa ville natale. Père et fils travailleront longtemps ensemble. Leur collaboration ne prendra fin qu’au décès de Louis Bellotti le 13 avril 1899 à l‘âge de 66 ans. Contrairement à son père, qui était d’abord un photographe portraitiste, Jean Auguste va se spécialiser dans la phototypie. (1) Durant les années 1890, il envoie aux sociétés savantes une circulaire à laquelle il joint des échantillons de phototypie. Bellotti leur propose de reproduit par le moyen du phototype les œuvres ou les paysages que ces sociétés auront choisis. C’est ainsi que l’Histoire des communes de l’Hérault d’Albert Fabre sera illustrée de photographies faites sur place par des professionnels ou des amateurs. (2) Leurs épreuves ont été reproduites par la phototypie Bellotti de Saint-Etienne. C’est sans doute ces travaux qui permettront à Jean Auguste Bellotti d’ être nommé officier d’académie en janvier 1908. (3) Il a par ailleurs présidé le syndicat des photographes de Saint-Etienne et de sa région. (4) Pour raison de santé, le photographe doit, quelques mois avant sa mort, vendre sa maison de phototypie. Il est décédé à Saint-Etienne le 24 janvier 1916.
Cette notice doit beaucoup aux recherches de Georges Pitiot sur les photographes de la Loire.
Sources : :
- Nous sommes peu documentés sur la maison de phototypie Bellotti. Etait-ce une initiative de Jean Auguste ? A-t-il donné de l’ampleur à un projet de son père ? Le photographe avait-il créé une société commerciale dédiée à la phototypie ? A qui l’a-t-il vendue ?
- La médiathèque de Montpellier Méditerranée-Métropole a mis en ligne une vue de la percée du Pas-de-l’Escalette. Phototypie de Bellotti d’après une épreuve de Louis Alexis Froment, photographe à Lodève. https://mediatheques.montpellier3m.fr
- Gallica – « Journal officiel de la République française » du 20 janvier 1908.
- Retronews « Le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire » du 26 janvier 1916