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Jean-Louis BOISDON
(1823-1865)
Photographe d'atelier
Fils de cultivateurs, Jean Louis Eugène Boisdon est né le 30 mai 1823 à Villedoux (Charente-Maritime). Sourd et muet de naissance, il apprendra à lire et à écrire. Le 19 avril 1847, il épouse à La Rochelle (Charente-Maritime) Victoire Marie Céleste Baillon dont le père était conducteur des ponts et chaussées. Les six premiers enfants du couple -dont des jumeaux- naissent à La Rochelle entre 1848 et 1855. Jean Louis Boisdon est encore sans profession en 1848-1849 puis typographe sur l’acte de naissance de sa fille Fernande en 1852.
ROCHEFORT : On ne sait quand Jean-Louis Boisdon a quitté La Rochelle pour venir à Rochefort (Charente-Maritime) où il sera photographe rue des Fonderies. Pour réaliser ce projet, il s’est associé à Auguste Burgaud (1836-1895) qui est lui aussi sourd et muet. Burgaud est plus jeune mais c’est déjà un photographe expérimenté contrairement à Boisdon. Ce n’est donc pas un hasard si les portraits qui sortent de l’atelier rochefortais sont signés Burgaud et Cie. Boisdon aurait pu se former auprès de son associé mais il n’en aura pas le temps. Le 3 septembre 1864, il est interné à l’asile d’aliénés Lafond à La Rochelle. Agé de 42 ans, il y décède le 31 mai 1865. Un mois plus tôt, son épouse avait accouché à Rochefort d’une fille prénommée Louise Eugénie. Malgré ses lourdes charges de famille Victoire Boisdon continuera à exploiter l’atelier de photographie avec l’aide d’Auguste Burgaud jusqu’à ce que celui-ci parte à Nantes en 1869.