Raoul BRUNENG

(1880-1952)
Photographe d'atelier.
2 photographies

Tours Indre-et-Loire

Raoul Albert Guillaume Bruneng est né le 8 avril 1880 à Agen (Lot-et-Garonne) ; son père, jardinier était âgé de 45 ans, sa mère, tailleuse de robes, en avait vingt de moins. C’est peut-être chez un photographe agenais que Raoul Bruneng a fait son apprentissage.

TARBES : Le 3 mars 1900, âgé de 19 ans, il se marie à Tarbes (Hautes-Pyrénées) où il est employé photographe. Son épouse, Andrée Thérésine Mallet, un peu plus jeune que lui, est la fille unique du photographe tarbais Georges Mallet qui était peut-être son patron. Le jeune couple aura une fille Renée née à Tarbes le 6 août 1901 avenue Bertrand-Barère, adresse de l’atelier de Georges Mallet. Le 16 novembre 1902, le jeune papa part faire son service militaire. Il revient à Tarbes en septembre 1904 mais ne s’y’éternisera pas. Sans doute, son couple battait-il déjà de l’aile. Bruneng part seul travailler dans l’Indre. Le 24 mai 1905, le tribunal correctionnel de Châteauroux le condamne à 50 F d’amende et confiscation du fusil pour délit de chasse par temps prohibé. En mars 1906, il séjourne quelques mois à Saint-Aignan-sur-Cher (Loir-et-Cher) puis s’en va à Tours (Indre-et-Loire).

TOURS : A l’automne 1906, Raoul Bruneng s’installe à Tours où il trouvera toujours à s’employer dans l’un des dix ateliers de la ville. Le 24 août 1907, le tribunal correctionnel de Tours le condamne à 25 F d’amende pour complicité d’adultère. (1) Quatre mois plus tard, son épouse obtient le divorce. En 1911, Raoul Bruneng, domicilié 1, rue de la Californie, est employé photographe dans l’atelier de Charles Peigné. L’année suivante, il commence à travailler à son compte à son domicile. (2) Pendant la Grande Guerre, le photographe est mobilisé au 66e régiment d’infanterie puis affecté dans un service auxiliaire. Il est démobilisé le 3 septembre 1918, deux mois avant la fin de la guerre. En juin 1923, Bruneng transfère son atelier 7, rue Eupatoria. C’est là qu’il est domicilié, le 13 décembre 1924 quand il épouse sa compagne, Angelle Denise Bonnin (1892-1978) femme de chambre. Il semble que le couple ait quitté Tours peu après.

En 1936, Raoul Bruneng, sans profession, est domicilié 9, rue Eugène Loeuil à Vincennes (Val-de-Marne) où il vit seul. Il est décédé à Créteil le 24 janvier 1952.

BORDEAUX : Le portrait -format carte-de-visite- ci-dessous est signé R. Bruneng – Photographie Moderne – Bordeaux. Sur son site www.photo-carte.com (actuellement fermé), François Boisjoly mentionnait un Bruneng qui aurait été actif à Bordeaux à partir de 1911. Dans son livre sur les photographes en Gironde, Pierre Bardou ne recense ni Bruneng, ni la Photographie Moderne. Ayant travaillé peu de temps à Bordeaux, ce professionnel n’a jamais été inscrit dans l’Annuaire de la Gironde. Bruneng n’étant pas un patronyme très courant, il est peu probable que deux professionnels portant ce nom aient travaillé à la même époque. D’autre part, Raoul Bruneng avait des attaches familiales en Gironde. En 1900, son père vivait à Caudéran dans la banlieue de Bordeaux. Reste à savoir à quelle date le photographe a fait un passage en Gironde.

Notes :
(1) Sur avis du Parquet d’Agen en date du 29 novembre 1918, Raoul Bruneng a été réhabilité de droit de cette condamnation et de celle du 24 mai 1905.
(2) Quand il s’est inscrit au registre de commerce en mars 1924, Raoul Bruneng, alors photographe 7, rue Eupatoria, a indiqué qu’il avait précédemment exploité un établissement 1, rue de la Californie de 1912 à 1923. Dans l’annuaire départemental, il n’apparaît dans la liste des photographes tourangeaux qu’à partir de 1917, à une date où il était encore mobilisé.

Notice mise à jour le 3 janvier 2025.