Gustave CADE

(1883-1931)
Photographe d'atelier

Nantes Loire-Atlantique

Edouard Gustave Charles Cadé est né le 1er mai 1883 à Amiens (Somme). Il est le fils de Louis Edouard Jean-Baptiste Cadé, imprimeur et de sa troisième épouse Adèle Van Messen (1849-1888). Le couple avait eu quatre enfants dont l’aîné était mort en bas âge ; les trois puînés, Gustave, Maurice et Robert, seront photographes. C’est probablement Léon Caron, frère des deux premières épouses de leur père, qui a aiguillé les trois Cadé vers le métier de photographe que lui-même a longtemps exercé à Amiens

Quand il passe devant le conseil de révision Gustave Cadé est photographe et vit chez son père à Méharicourt, un bourg de 1 000 habitants situé à une cinquantaine de kilomètres d’Amiens. Le 3 novembre 1902, âgé de 19 ans, il signe un engagement volontaire de trois ans au 1e régiment du génie (1) En juillet 1903, il est nommé aérostier de 1ère classe. Promu caporal, il quitte son régiment le 3 novembre 1905 et reprend son travail de photographe dans la Somme. Le 15 octobre 1910, après avoir séjourné quelques mois en Angleterre, Gustave Cadé épouse à Nouzon (Ardennes) Irène Lucie Néri, fille d’un sculpteur marbrier de Reims ; ses deux frères Maurice et Robert Cadé, photographes, sont ses témoins. Après le mariage, le couple s’installe à Nantes (Loire-Atlantique).

NANTES : Dans la préfecture de la Loire-Atlantique, Gustave Cadé a d’abord opéré 23, rue de la Poissonnerie à l’enseigne « The American Photo ». (2) Au dos d’un portrait fait dans cet atelier, il se présente comme « ex-Photographe au Ministère de la Guerre ». C’est probablement en 1913 qu’il transfère son atelier 8, rue de la Barillerie qu’il place à l’enseigne « Royal-Photo ». Mobilisé en août 1914, Gustave Cadé est affecté dès mai 1915 au 1er groupe d’aviation en tant que photographe. Il reprend son travail en mars 1919.  Quelques mois plus tard, il devient l’agent général et le dépositaire en France d’un appareil électrique pour la retouche des photos « The Green’s Electric Retoucher » inventé par Roland Green, un Américain du Michigan.  Dans la revue professionnelle « Le Photographe » Cadé vante les qualités de cette machine : « Un Appareil Electrique avec lequel un retoucheur médiocre peut produire un Excellent Travail en deux fois moins de temps que par la retouche ordinaire ». (3) Ledit appareil ne devait pas être si performant que cela. La dernière annonce publicitaire est insérée pleine page dans « Le Photographe » du 20 avril 1920. Ensuite, Gustave Cadé, comme ses collègues, déposera régulièrement des offres d’emploi quand il aura besoin d’un employé spécialisé dans la retouche, plus fiable que la machine dont il avait été le dépositaire. Curieusement, le 16 janvier 1922, la cour d’appel de Rennes condamne le photographe à 10 jours de prison pour vol de courant électrique  ; une condamnation dont on ne trouve pas trace dans la presse de Loire-Atlantique.

Agé de 47 ans, Gustave Cadé est décédé à Nantes le 20 février 1931.

Notes et sources :

(1) Dix ans plus tôt, son demi-frère, Paul Cadé, s’était engagé dans le même régiment.

(2) A Saint-Etienne, ses deux frères, Maurice et Robert, travaillaient à l’enseigne « American Photo ».

(3) Gallica « Le Photographe » du 20 janvier 1920.