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Jean-Baptiste CHABERT
(1872-?)
Photographe d'atelier
5 photographies
Fils d’un veloutier, Jean-Baptiste Chabert est né le 19 mars 1872 à Saint-Etienne (Loire). Quand il passe devant le conseil de révision en 1892, il est opérateur-retoucheur à Lyon (Rhône). Il revient à Saint-Etienne au début de l’année 1902 et travaille à son compte dans un atelier situé 7, rue de Paris. C’est à cette adresse qu’il est domicilié quand il se marie le 27 avril 1906. Chabert ne se limite pas aux portraits d’atelier. En 1907, il se rend en Haute-Loire où coule le Lignon qui alimente en eau potable la ville de Saint-Etienne. La municipalité stéphanoise a engagé d’importants travaux pour augmenter la capacité de son réseau : dérivation du Lignon, aménagement du barrage de La Valette, construction d’un pont aqueduc…Chabert est mandaté pour faire un reportage sur ce chantier. (1) Ce beau travail est à découvrir sur le site des archives municipales de Saint-Etienne qui ont mis en ligne toutes les épreuves du photographe qu’elles conservent. (2)
VERRON & CHABERT :
A une date qui reste à préciser, Jean-Baptiste Chabert s’associe au photographe stéphanois Paul Verron sous la raison sociale P. Verron et Chabert. Les deux hommes travaillent ensemble dans l’atelier du 27, rue de la République ; l’ancienne Maison Royer que Verron avait reprise à la fin du 19e siècle. Dans la presse locale, en 1911, il est plusieurs fois fait mention de la maison de photographie Verron & Chabert, notamment le 19 octobre quand un incendie, vite maîtrisé, se déclare dans leur atelier. (3). C’est, semble-t-il en 1912 que les deux hommes se séparent. (4) Chabert continue seul et consacre une partie de son temps libre à la promotion du Syndicat des photographes de Saint-Etienne. Mobilisé en août 1914, il est affecté dans un régiment du génie puis, à partir d’avril 1917 au service photographique du 2e groupe d’aviation. Il est démobilisé le 15 janvier 1919
CHABERT & NEBOIT :
De retour dans sa ville natale, Chabert va très vite vendre le fonds de commerce du 27, rue de la République à Antoine Doron qui y est recensé au printemps 1921. Suivant les traces de Paul Verron, Chabert, associé à Lucien Neboit, ouvre au 8, rue Raisin une maison spécialisée dans les agrandissements, les tirages et retouches. « Maison sérieuse n’exécutant que des travaux soignés et travaillant uniquement pour le Photographe professionnel ». (5) Chabert et Neboit s’étaient croisés avant la Grande Guerre dans l’atelier du 27, rue de la République. Neboit y était employé quand il s’était marié le 2 avril 1910 et il avait choisi pour témoin son patron, Paul Verron, qui était aussi son cousin. En se spécialisant dans les agrandissements, Chabert et Neboit devenaient en quelque sorte les concurrents de Paul Verron mais ils n’étaient pas les seuls. (6) En février 1926, Jean-Baptiste Chabert, photographe à Saint-Etienne, est promu officier de l’instruction publique. Il est mort dans sa ville natale le 1er février 1932 à l’âge de 59 ans.
Sources :
(1) Journaliste à « L’Eveil de la Haute-Loire », Lionel Ciochetto prépare un livre sur la construction du barrage de La Valette et sur les travaux de dérivation du Lignon. C’est lui qui a appelé mon attention sur les photographies de Jean-Baptiste Chabert lequel ne s’est pas contenté de répondre platement à une commande publique. Ses épreuves grand format, par leur cadrage et leur mise en scène, prouvent que Chabert était beaucoup plus qu’un portraitiste d’atelier.
(2) Archives municipales de Saint-Etienne. Recherches documentaires. Archives figurées. https://archives.saint-etienne.fr/recherches-et-consultation-1/recherche-documentaire/archives-figurees?arko_default_619cc610c3e07--ficheFocus=
(3) « Le Stéphanois » du 19 octobre 1911. Consultable en ligne sur Lectura Plus. Le portail du patrimoine écrit et graphique en Auvergne-Rhône-Alpes.
(4) En avril 1912, Chabert est fait officier d’académie par le ministre de l’instruction publique et des beaux-arts. Or cette médaille ne figure que sur les portraits signés Chabert, successeur de Verron. Après leur séparation, Paul Verron ouvrira une maison spécialisée dans les agrandissements photographiques en s’associant avec Elizé Menut qu’il connaissait depuis longtemps. Quand il s’était marié en 1899, Menut était employé photographe dans l’atelier du 27, rue de la République (ancienne Maison Royer) et avait pris Paul Verron pour témoin.
(5) Annonce publicitaire insérée dans « Le Photographe » du 20 juillet 1924. Consultable en ligne sur Galllica.
(6) Dans « Le Photographe » du 20 novembre 1931, on trouve une page de publicité commune aux cinq maisons d’agrandissements photographiques de Saint-Etienne, à savoir Chabert & Neboit, Dolmazon, Décade & Menut, Richard et P. Verron.