Jean-Louis CHARMONT

(1829-1907)
Artiste peintre et photographe
2 photographies

Dijon Côte-d'Or

Jean-Louis Charmont est né à Paris le 18 janvier 1829. Il est peintre, domicilié 46, rue Vivienne, quand il épouse le 24 juin 1858, Adélaïde Duvière que sa mère, à sa naissance, avait déposée aux hospices de Lyon.

DIJON : Le couple quitte la capitale et s’installe à Dijon (Côte-d’Or). Jean-Louis Charmont y est artiste peintre place d’Armes quand son épouse décède le 20 octobre 1862 à l’âge de 34 ans. (1) Sept mois plus tard, en mai 1863, l’artiste peintre est photographe dans un atelier 20, rue Condé «« au fond de la cour, dans le jardin ». Dans l’annonce publiée dans « L’Union bourguignonne » il met en garde les Dijonnais : « On ne doit pas confondre la photographie artistique dirigée par M. Charmont avec d’autres établissements ayant le même titre. La photographie Charmont n’expose dans ses cadres que des photographies exécutées dans les ateliers – 12 portraits-cartes glacés, 10 francs » (2) En avril 1864, l’atelier de la rue Condé est dirigé par MM. Charmont et Sterlin. (3) En clair, Charmont avait un associé nommé Sterlin. Or, le 16 janvier 1869, c’est Charmont (Jean-Louis) dit Sterlin, photographe et gérant du journal « Le Grelot qui est condamné par le tribunal correctionnel de Dijon. (voir ci-dessous). Le 24 novembre 1866, « L’Union bourguignonne » recommande « d’une façon spéciale la photographie de MM. Charmont et Sterlin… » ; quatre jours plus tard, dans le même journal, il n’est plus question que de M. Sterlin, photographe, rue Condé. Et c’est Sterlin seul qui, en décembre 1866 rappelle « qu’à l’approche du jours de l’an, l’on doit s’y prendre à l’avance pour avoir des portraits-cartes afin d’éviter l’encombrement des derniers jours ». (4) La dernière annonce de la Photographie Sterlin dans « L’Union bourguignonne » du 25 mai 1867 se limite à la liste des tarifs pratiqués.

Charmont prend la direction d’un hebdomadaire satirique « Le Grelot ». Dans le numéro du 28 novembre 1868, il publie un article anonyme dans lequel Joseph Tissot, doyen de la faculté des lettres de Dijon, est vilipendé. Le doyen porte plainte. Le 16 janvier 1869, le tribunal correctionnel de Dijon condamne, Jean-Louis Charmont dit Sterlin, directeur de la publication, à huit jours d’emprisonnement et cent francs d’amende « pour outrages publics envers un fonctionnaire à raison de sa qualité et de ses fonctions ». (5) Pas découragé, Charmont projette de publier un nouveau journal satirique et illustré « L’Echo ». (6) Il ne semble pas que le n°1 ait jamais paru. Ensuite Jean-Louis Charmont quitte la Bourgogne et revient à Paris.
Il est négociant quand, le 27 juin 1872, à la mairie du 16e arrondissement, il épouse Jeanne Philibert, mère de ses trois enfants. Six mois après leur mariage, elle mettra au monde un fils prénommé Julien Paul.

Agé de 78 ans, Jean-Louis Charmont est décédé le 8 mai 1907 à son domicile à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).

 Notes et sources :

(1) L’artiste peintre ne restera pas veuf bien longtemps. Le 10 septembre 1863, sa compagne, Jeanne Philibert, met au monde leur fille aînée, Jeanne Louise. Deux autres enfants naitront à Dijon. Ils seront légitimés par leurs parents qui se marieront à Paris le 27 juin 1872.
(2) Gallica « L’Union bourguignonne » du 6 mai 1863.
(3) Spécialiste des émaux photographiques, un Sterlin opérait 46, rue Vivienne vers 1858. Or Jean-Louis Charmont, artiste peintre, était domicilié à cette adresse quand il a épousé le 24 juin 1858 Adélaïde Duvière. Cela voudrait dire qu’à Paris il était peintre sous le nom de Charmont et photographe sous celui de Sterlin. Pas impossible. Mais pourquoi, à Dijon, il est fait mention de MM. Charmont et Sterlin, photographes rue Condé comme s’il s’agissait de deux personnes différentes. Et, dans les « Adresses dijonnaises » de 1869, on relève un Sterlin, prénommé Alfred, photographe rue Condé. Tout cela n’est pas clair.
(4) Gallica « L’Union bourguignonne » des 24 et 28 novembre 1866 et du 9 décembre 1866.
(5) Gallica « L’Union bourguignonne » du 28 janvier 1869.
(6) RetroNews « Le Progrès de la Côte-d’Or » du 25 septembre 1869.

Notice mise à jour le 22 octobre 2024.