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Léon CHATIN
(1873-?)
Photographe d'atelier
1 photographie
Fils d’un horloger, Léon Ulysse Châtin est né le 8 mars 1873 à Longeaigne (Suisse). Il a été photographe à Montpellier (Hérault) pendant plus de quarante ans. Il est d’abord employé dans l’atelier de Ferdinand Cairol qui est témoin à son mariage le 17 novembre 1896 puis dans celui de Paul Bacard où il sera opérateur pendant une dizaine d’années. En 1901, Paul Bacard quitte Montpellier. C’est Charles Michel qui prend la direction de la Maison Bacard. Il accompagnera Léon Châtin à la mairie de Montpellier quand celui-ci viendra déclarer la naissance de son fils le 14 décembre 1903. Mais les rapports entre les deux hommes vont se dégrader au point que Léon Châtin quittera la Maison Bacard en 1909 pour s’installer à son compte rue Richelieu, derrière le Grand-Théâtre.
MONTPELLIER : Le 30 mai 1909, « La Vie montpelliéraine » informe ses lecteurs que « M. Châtin, ex-opérateur de la Maison Bacard, va inaugurer sous peu un atelier de « Photographie Moderne ». Nous sommes heureux d’annoncer au public montpelliérain que M. Châtin, après son séjour à Paris et à Londres, a étudié sur place le dernier perfectionnement de l’art photographique… ». (1) Nouvelle publicité rédactionnelle dans la « Vie montpelliéraine » le 13 juin : « La photographie, on l’a répété souvent, est un art qui a ses maîtres : M. Châtin appartient à la phalange ». (2) La revue en remet une couche le 20 juin, clamant que l’installation de Châtin rue Richelieu « est en quelques sorte l’apothéose de la photographie. » (3) C’était peu aimable pour les confrères de Châtin et plus particulièrement pour Charles Michel qui fera une mise au point le 11 juillet : « La Photographie Bacard prévient sa nombreuse clientèle qu’elle est toujours installée rue d’Obilion n°4 et qu’elle n’a rien de commun avec la photographie Châtin, tout dernièrement créée. M. Châtin ne faisant plus partie du personnel de la Maison Bacard. Une visite au salon de la photographie Bacard, rue d’Obilion, n°4, au 1er étage, convaincra nos lecteurs que cette maison, par suite d sa nouvelle installation encore plus améliorée, est toujours à l’avant-garde du progrès et continue à satisfaire ses nombreux et fidèles clients ». (4)
La guéguerre entre la « Photographie moderne » de Châtin et la Maison Bacard « à l’avant-garde du progrès » s’arrêtera là. Léon Châtin qui s’était fait une belle clientèle rue Richelieu y sera actif jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Sources :
(1) Gallica « La Vie montpelliéraine » du 30 mai 1909.
(2) Gallica « La Vie montpelliéraine » du 13 juin 1909.
(3) Gallica « La Vie montpelliéraine » du 20 juin 1909.
(4) Gallica « La Vie montpelliéraine » du 11 juillet 1909.