Désiré Gabriel CORBIN

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Photographe d'atelier

Barcelone Espagne Pau Pyrénées-Atlantiques Perpignan Pyrénées-Orientales

Désiré Gabriel Corbin est né à Paris en 1827 environ. Il avait épousé Amélie Lallemant (ou Lallement) qui avait treize ans de moins que lui. La date et le lieu de cette union ne sont pas connus.

OPERATEUR DE DISDERI : Nous sommes peu documentés sur les débuts de la carrière de photographe de Désiré Gabriel Corbin à Paris. Le 30 juillet 1856, associé à Adolphe Louis Tigé, il dépose une demande de brevet d’invention pour un "Système d’annonces ou de publicité à l’aide de la photographie dit Album de photographies " (1) Neuf ans plus tard, au printemps 1865, quand il s’installe à Perpignan  puis à Barcelone, Corbin ne manque pas de rappeler qu’il a été pendant trois ans opérateur dans l’atelier de Disderi.

PERPIGNAN : En janvier 1865, Corbin opère dans un atelier situé 5 bis rue Notre Dame à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Il passe une offre d’emploi dans la presse locale : "On demande un jeune homme connaissant le tirage des épreuves photographiques". (2) En avril 1865, il rappelle aux Perpignanais qu’il n’est de passage dans leur ville que "pour quelques jours" et qu’il va mettre incessamment en vente des vues du Roussillon "principalement celles auxquelles se rattache un souvenir historique." (3) Le photographe prolonge son séjour à Perpignan au moins jusqu’à la naissance de son fils Emile Georges le 29 avril 1865.

BARCELONE : Pour Corbin, Perpignan n’était qu’une étape vers Barcelone. A l’instar d’autres photographes français, il a le projet de s’établir en Espagne où il se présente comme "ex-jefe del laboratorio de la celebre casa Disderi de Paris". (4). A l’enseigne "Fotografia universal" il ouvre un atelier dans la capitale de la Catalogne. Sur les portraits faits à Barcelone, on trouve au recto la mention "D. Corbin Director fotografo" et au verso les noms Rovira et Duran, les deux photographes qui opéraient sous la direction du Français. On ne sait combien de temps Corbin est resté à Barcelone avant de poursuivre sa carrière de l’autre côté des Pyrénées.

PAU : A partir de la fin des années 1870, le photographe opère à Pau (Pyrénées-Atlantiques) dans un atelier situé 55, rue Gassies où son fils Emile Georges commence à se former. Il semble que la famille Corbin ait quitté Pau au début des années 1890.

PARIS : Quand son fils se marie le 20 décembre 1898, Désiré Gabriel Corbin est photographe, domicilié passage Davy à Paris (17e). Rien n’atteste qu’il ait travaillé à son compte dans la capitale. La date et le lieu de son décès ne sont pas connus. En février 1918, quand son fils se remarie, Madame veuve Corbin est concierge 50, avenue de Saint-Ouen à Paris.

Sources :

(1) Institut national de la propriété industrielle - Base brevets du XIXe siècle. brevet 1BB28656. Ne pas confondre Désiré Gabriel Corbin et Henri Corbin (1836-1875), ingénieur civil, photographe amateur et inventeur qui a déposé plusieurs brevets dont, en avril 1857, celui sur le "papier collodionné servant à la production d’épreuves photographiques".

(2) "Le Journal des Pyrénées-Orientales" du 20 janvier 1865.

(3) "Le Journal des Pyrénées-Orientales" du 21 avril 1865. La collection de ce journal est consultable en ligne sur Ressources - Patrimoine en Occitanie.

(4) Luis Sazatornil Ruiz - Frederic Jimeno : "El arte espanol entre Roma y Paris (siglos XVIII y XIX ) Intercambios artisticos y circulacion de modelos" Casa de Velasquez. (2014)