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Auguste COUDRETTE ou COUDRET
(1836-1917)
Photographe d'atelier
2 photographies
Charles Auguste Coudrette a été photographe à Paris à l’enseigne « A l‘Immortel Daguerre ». Il a d’abord signé ses photographies Coudrette puis A. Coudret.
ETAT CIVIL : Charles Auguste Coudrette est né le 9 juin 1836 à Paris ; il est le fils d’Amable Auguste Coudrette, tailleur et de Marguerite Florange. (1) Ses parents n’étaient pas mariés. Célibataire, son père serait décédé à Paris le 22 juillet 1840 à l’âge de 25 ans. Enfant naturel, Auguste fils aura lui aussi une fille née hors mariage qui portera son nom de famille amputé de deux lettres : Coudret au lieu de Coudrette. (2) Emélie Coudret, née le 6 avril 1868 à Paris (14e), avait donc pour père Auguste Coudret, photographe et pour mère Emélie Malingre, giletière. Celle-ci la reconnaîtra deux ans après sa naissance alors que rien n’indique que le photographe ait reconnu sa fille qui pourtant portera son nom. Agé de 81 ans, Auguste Coudret, concierge, né à Paris le 9 juin 1836 est décédé célibataire le 27 novembre 1917 à son domicile, villa Saint-Jacques à Paris (14e).
PARIS – rue Notre-Dame-des-Champs : Au début de sa carrière parisienne, Auguste Coudrette a travaillé 18, rue Saint-Hyacinthe. (3) En septembre 1864, il loue une maison 71, rue Notre-Dame-des-Champs et place son atelier à l’enseigne « A l’Immortel Daguerre ». (4) Dans cet atelier, il aura pour employé Aimé Noiret (5) et peut-être aussi Victor Pannelier. En 1869, Aimé Noiret loge sur place mais pas Auguste Coudrette. En novembre 1869, après avoir travaillé jusqu’à minuit rue Notre-Dame-des-Champs, il rentre chez lui rue Cels, une petite rue près du cimetière du Montparnasse. Deux hommes lui tombent dessus. Les appels au secours du photographe alertent des riverains qui ouvrent leurs volets. Du coup, les agresseurs détalent sans avoir pris le temps de dévaliser Coudrette qui peut rentrer chez lui. (6)
PARIS – boulevard Saint-Jacques : Sous le nom d’A. Coudret, le photographe poursuit sa carrière 67, boulevard Saint-Jacques au débouché du passage Bourdon. Il était domicilié passage Bourdon en quand sa fille Emélie s’est mariée en 1897 mais à cette date il n’était plus photographe depuis plusieurs années. (7) Et, comme nous l’avons vu plus haut, il était concierge à sa mort en 1917.
Notes et sources :
(1) Détruit lors de l’incendie de l’hôtel de ville en mai 1871, l’acte de naissance de Charles Auguste Coudrette a été reconstitué en avril 1873. C’est « Mlle Florange », mère d’Auguste qui vivait avec son fils 67, rue de l’Université qui avait fait la démarche. Elle avait produit une copie de l’acte de baptême de son fils en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois le 29 février 1844. Enfant naturel, Auguste a été baptisé à l’âge de 7 ans, plusieurs années après le décès de son père.
(2) En tant que photographe, Coudrette était libre de changer sa signature professionnelle mais en tant que citoyen, il ne pouvait modifier l’orthographe du nom porté sur son acte de naissance qu’après en avoir fait la demande auprès du procureur de la République. L’a-t-il faite et en invoquant quel motif ?
(3) Jean-Marie-Voignier « Répertoire des photographes de France au XIXe siècle ». (1993).
(4) Voignier op.cit. précise que rue Notre-Dame-des-Champs, Coudrette a succédé à Jacquin photographe à cette adresse pendant la première moitié des années 1860. De son côté, Marc Durand écrit que Coudrette et son associé Jacquin avaient signé un bail sous seings privés pour louer le local qui leur servirait d’atelier. A supposer que les deux hommes aient travaillé ensemble, cela n’a pas pu durer très longtemps. (Marc Durand « De l’Image fixe à l’image animée- 1820-1910 ». Tome 1 – page 265 - Archives nationales (2015).
(5) Aimé Noiret était employé, domicilié 71, rue Notre-Dame des-Champs, quand il s’est marié le 9 janvier 1869. Il avait pour témoin Victor Pannelier, photographe qui ne travaillait pas encore à son compte.
(6) RetroNews « Le Siècle » du 18 novembre 1869.
(7) Voignier op. cit. indique que Coudret a été actif 16 rue Montgolfier vers 1876 jusque vers 1890, soit une quinzaine d’années. Pourtant je n’ai trouvé aucun portrait signé A. Coudret qui mentionne cette adresse.