Théodule COURTHEOUX

(1833-1905)
Photographe d'atelier
2 photographies

Gagny Seine-Saint-Denis Paris Seine

 Antoine Théodule Courthéoux est né le 17 octobre 1833 à Couvin (Belgique) où son père, Lucien Courthéoux, était forgeron. (1)

Agé de 25 ans, Théodule Courthéoux épouse à Paris le 18 novembre 1858 Antoinette Lavigne. Sur l’acte de mariage qui a été reconstitué en janvier 1874, le métier exercé par l’époux n’est pas indiqué. Sans doute Théodule Courthéoux était-il cordonnier. C’est en tout cas la profession qu’il exerce quand il est témoin le 22 février 1861 au mariage de son frère Ferdinand. (2) L’autre témoin est Pierre Joseph François Foucher, photographe, âgé de 31 ans, qui demeure comme Théodule Courthéoux, rue Fontaine-du-But (18e).  C’est donc chez son voisin que le cordonnier a commencé sa formation de photographe.

               LA PHOTOGRAPHIE SAINT-VINCENT-DE-PAUL :

Le 15 octobre 1863, Théodule Courthéoux et son associé Gaspard Mathieu Grosset, (3) accueillent leurs premiers clients dans l’atelier du 20, place Lafayette.  Leur association est régularisée par un acte sous seings privés du 16 janvier 1864 par lequel est créé une société en nom collectif ayant pour objet l’exploitation d’un établissement de photographie sous le nom de Photographie Saint-Vincent-de-Paul.  La raison et la signature sociales sont Grosset et Courthéoux.  (4) Crée pour neuf années à compter du 15 octobre 1863, elle sera dissoute le 18 janvier 1865, soit quinze mois après sa création. (5) Liquidateur de la société, Théodule Courthéoux reste seul et pour longtemps  maître de la « Photographie Saint-Vincent-de-Paul ». Après avoir opéré, quelque temps, au 20, place Lafayette, il transfère son atelier au n°112 de la même place. Il lui arrive de quitter son atelier pour aller photographier des locomotives dans les gares parisiennes. Ces photographies de machines séduiront un rédacteur du « Panthéon de l’Industrie » qui publiera le 19 août 1883 un bel article sur la « Photographie Saint-Vincent-de-Paul ». En plus de son atelier parisien, Courthéoux avait ouvert une succursale à Gagny (Seine-Saint-Denis). Le 1er mai 1896, il cède son fonds de commerce à Albert Lasseron dit Bébert. (6)

Théodule Courthéoux passera sa retraite en Seine-Saint-Denis. Sa femme est décédée le 4 juin 1902 à Villemomble où elle était domiciliée alors que lui vivait au Raincy. Agé de 72 ans, Théodule Courthéoux est décédé à Villemomble le 18 octobre 1905.

Cette notice, pour l’essentiel, est une synthèse des recherches effectuées par Pascal Cordonnier.

Sources :

(1) Après avoir quitté la Belgique, Lucien Courthéoux sera contremaître dans une usine de Denain (Nord).

(2) Ferblantier à Paris, Ferdinand Courthéoux épouse le 12 février 1861 Louise Lavigne, couturière, sœur cadette d’Antoinette Lavigne qui, trois ans plus tôt, s’était mariée à Théodule Courthéoux.

(3) On sait peu de choses sur Gaspard Mathieu Grosset (1829- ?). Sexagénaire, il s’est marié le 3 décembre 1891 à Paris (14e). Il était alors photographe, domicilié 29bis, rue Boulard. Il est possible qu’il ait travaillé à son compte avenue Trudaine dans les années 1870 mais aussi avenue de l’Abbaye.

(4) « La Gazette des Tribunaux » du 31 janvier 1864. Consultable sur Paprika – Bibliothèque numérique de l’ENAP (Ecole nationale d’administration pénitentiaire).

(5) RetroNews « Le Moniteur universel » du 25 janvier 1865.

(6) Gallica « Archives commerciales de la France » du 25 avril 1896.