Frédéric de LONTI

(1851-?)
Photographe d'atelier
2 photographies

Digoin Saône-et-Loire Dijon Côte d'Or Moulins Allier

Sébastien Frédéric de Lonti est né le 20 août 1851 à Venise (Italie) mais c’est en France qu’il a été photographe.

PARIS : Comme tant d’autres jeunes photographes venus de toute l’Europe, Frédéric de Lonti fera ses gammes dans les ateliers de la capitale. En 1879, il vit au 17, rue du Faubourg-Saint-Denis (10e) avec son épouse, Reine Marie Hubert.  Le 23 août, elle met au monde leur fils Gaston Frédéric. A Paris, Frédéric de Lonti  a pu croiser  son compatriote turinois Louis Scanagatti. Depuis 1868, il travaillait avec son épouse dans un atelier situé rue Vivienne. En 1879 environ, le couple avait ouvert une succursale 30, boulevard Carnot à Dijon (Côte d’Or). Cet atelier était composé de plusieurs baraques en planches couvertes en tuiles. (1) Au printemps 1880, Mme Scanagatti venait tous les dimanches faire des portraits à Dijon. (2)  Frédéric de Lonti, lui, y sera à temps plein.

DIJON : Lors du recensement de Dijon daté de 1881 mais qui n’a été achevé qu’en février 1882, de Lonti, photographe, est domicilié 12, rue Quantin où il vit seul. Boulevard Carnot, Il opère sous son nom mais rappelle qu’il est le successeur de "l’ancienne Maison Scanagatti". De Lonti n’a travaillé à Dijon que trois ou quatre ans. Au printemps 1884, c’est Ruys-Morel, « opérateur retoucheur des premières maisons de Paris", qui reprend l’atelier du 30, boulevard Carnot. (3)

DIGOIN : Sur son site www.photo-carte.com, François Boisjoly affiche un portrait de la Photographie Artistique F. de Lonti fait à Digoin (Saône-et-Loire). Le photographe aurait opéré là quelque temps après avoir quitté Dijon. C’est peut-être à Digoin que Frédéric de Lonti a rencontré sa seconde épouse, Marie Perrier, qui vivait à Marcigny, commune située à 25 kilomètres au sud de Digoin. Leur union est célébrée à Marcigny le 8 décembre 1888. (4)

MOULINS : Le photographe poursuit sa carrière à Moulins (Allier) dans un atelier situé 27, rue des Couteliers. Il y est recensé en 1891. Il est inscrit dans l’annuaire départemental jusqu’en 1895. (5) A cette date, il n’avait que 44 ans ? Qu’a-t-il fait après avoir quitté l’Allier ? Est-il parti à Venise avec son épouse ?

Note et sources :

(1)  RetroNews - « Le Progrès de la Côte d’Or » du 31 janvier 1888. Me Contet, commissaire-priseur, met en vente les baraques et leur mobilier.

(2)  RetroNews - « Le Progrès de la Côte d’Or » du 23 mars 1880.

(3)  RetroNews - « Le Progrès de la Côte d’Or «  du 30 mars 1884.

(4)  Sur l’acte de mariage, il est précisé que les bans ont été publiés à Venise ville natale du photographe.  Sans opposition. Certes.  Mais quid de Reine Marie Hubert, première épouse du photographe qui lui avait donné un fils ? Pour pouvoir se remarier en 1888, Frédéric de Lonti devait être divorcé ou veuf. Dans l’un ou l’autre cas, cela aurait dû être mentionné sur son acte de mariage.  A moins que le photographe ait vécu à Paris en union libre et qu’il ait abandonné femme et enfant en partant à Dijon.

(5)  « Nouvelles images – Les débuts de la photographie dans l’Allier »  - 2012