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Jacques Hély de SAUVERZAC
(1831-1893)
Photographe d'atelier
1 photographie
Carpentras Vaucluse Le Havre Seine-Maritime Romans Drôme Saint-Lô Manche
Fils d’un couple de tailleurs d’habits, Jacques Hély Sauverzac (1) est né le 9 mars 1831 à Saint-Martin-de-Valamas (Ardèche). Sa mère décèdera deux ans après sa naissance. Agé de 21 ans, Jacques Hély Sauverzac est élève pharmacien à Lyon quand il épouse le 30 décembre 1852 Anne Desseignet (1830-1921), fille d’un teinturier. Le jeune couple s’installe au Cheylard, un bourg de l’Ardèche où Jacques Hély est pharmacien à la naissance de son fils aîné, Pierre Marie Elie, le 14 octobre 1853. Deux ans plus tard, le 23 mai 1855, Marie Sauverzac voit le jour au Cheylard où son père n’est plus pharmacien mais cardeur. Après avoir quitté Le Cheylard, le couple aura une fille Anne -dite Annette- dont la date et le lieu de naissance restent à préciser. Jacques Hély Sauverzac est sculpteur sur bois à Lyon quand naît le 19 juin 1862 son quatrième enfant prénommé Jules. Mais bientôt il va laisser tomber ses rabots et ses gouges pour devenir photographe.
ROMANS SUR ISERE : On ignore à quelle date précise il a ouvert un atelier de pose à Romans-sur-Isère, une ville de la Drôme qui comptait plus de 12 000 habitants. Dans son atelier, il signe ses portraits de Sauverzac (2) mais la part la plus intéressante de son travail est constituée par une belle série de vues générales de communes drômoises (Marsanne, Saint-Vallier, Saint-Donat, Châtillon-en-Diois...) ou de paysages remarquables (Romeyer, Les Goulets...).
CARPENTRAS : Le portrait ci-dessous signé de Sauverzac à Carpentras prouve que le photographe a aussi été actif dans le Vaucluse. Il n’est pas exclu que son passage à Carpentras soit antérieur à son installation, plus pérenne, à Romans.
En 1873, quand son fils aîné passe devant le conseil de révision, Jacques Hély Sauverzac n’est plus photographe à Romans mais négociant à Châtillon-Saint-Jean, une commune située à quelques kilomètres de Romans. Par jugement du 12 août 1874, il est déclaré en faillite. (3) Le négociant failli s’empresse de quitter la Drôme pour se fondre dans l’anonymat de la capitale. Le cinquième et dernier enfant du couple, Rodolphe voit le jour le 14 décembre 1874 au 84, rue des Gravilliers à Paris (3e) où son père est à nouveau sculpteur sur bois avant de poursuivre sa carrière de photographe en Normandie.
SAINT-LO : Nous sommes peu documentés sur le travail de photographe de Jacques Hély Sauverzac dans la préfecture de la Manche où il se serait installé en 1880 environ. Sa présence y est attestée en 1887 mais plus en septembre 1889. A noter qu’à Saint-Lô, il travaillait avec Elie, son fils aîné. La plupart des portraits manchois conservés sont signés E. de Sauverzac fils.
DOMFRONT : Quand Elie se marie le 3 septembre 1889 à Saint-Erblon (Ille-et-Vilaine), il est domicilié avec ses parents place du Champ-de-Foire à Domfront (Orne). Ses parents qui ne s’étaient pas déplacés à Saint-Erblon avaient donné leur consentement au mariage de leur fils aîné (bien qu’il ait 35 ans !) par un acte passé le 13 août 1889 devant Maître Gallien, notaire à Blainville-sur-Mer (Manche). Cette commune étant située à 42 kilomètres de Saint-Lô, on peut penser que les Sauverzac avaient définitivement quitté la préfecture de la Manche à l’été 1889. Mais que faisaient-ils place du Champ-de-Foire à Domfront ; un lieu prisé des photographes ambulants qui y rencontraient une partie de leur clientèle ?
LE HAVRE : En août 1892, Jacques Hély Sauverzac acquiert le fonds de Ferment, photographe 92, boulevard de Strasbourg au Havre. (4) Un atelier où il travaillera moins d’un an. Agé de 62 ans, il décède le 2 juin 1893 deux mois avant que le tribunal de commerce du Havre déclare sa faillite. (5)
Après son décès, sa veuve ira vivre à Trouville (Calvados).
Les cinq enfants de Jacques Hély Sauverzac ont été photographes, à savoir :
- Elie (1853-1934) à Saint-Lô (Manche) puis au Mans (Sarthe).
- Marie (1855-1906) à Trouville (Calvados).
- Annette (xxxx-xxxx) à Trouville avec sa sœur.
- Jules (1862-1940) à Trouville puis à Antibes (Alpes-Maritimes) avec son frère Rodolphe.
- Rodolphe (1874-1954) à Houlgate (Calvados), Rouen (Seine-Maritime), Trouville puis Antibes. Sa première épouse Marguerite Lefebvre, dont il avait divorcé en 1910, était photographe à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) en 1926. Leur fils Daniel de Sauverzac (1903-1954) a été actif à La Loupe puis à Chartres (Eure-et-Loir).
Note et sources :
(1) Geneanet – Arbre généalogique mis en ligne par Jean Catherine.
(2) Dans les actes d’état civil la particule n’apparaît qu’à la naissance en 1874 du dernier enfant du photographe, Rodolphe de Sauverzac. Par contre, dès le début de sa carrière de photographe à Romans et à Carpentras, Jacques Hély Sauverzac a signé ses portraits de Sauverzac. Curieusement, à la fin de sa carrière au Havre, le photographe signera simplement J. Sauverzac.
(3) Gallica « Archives commerciales de la France » du 27 août 1874.
(4) Gallica « Archives commerciales de la France » du 17 août 1892.
(5) Gallica « Archives commerciales de la France » du 27 décembre 1893.