Charles DEBROCK

(1853-1919)
Photographe d'atelier
3 photographies

Châtel-Guyon Puy-de-Dôme Paris Seine Verdun Meuse

Charles Henri Joseph Debrock est né le 3 février 1853 à Mouvaux (Nord). Ensuite, ses parents viennent travailler à Paris où son père sera homme de peine. Le 7 octobre 1875, Charles Debrock, typographe, (1) âgé de 22 ans épouse à la mairie du 14e arrondissement Anna Constance Lebon, couturière et fille d’un maçon. Le couple aura une fille, Lucie Marie, née le 16 août 1879. Ils divorceront en 1887. Le 13 septembre 1888, quelques semaines après que son divorce a été officialisé, Charles Debrock épouse à la mairie du 4e arrondissement Clémentin Deplaye, chapelière.

PARIS : Charles Debrock est toujours typographe quand son père décède le 6 septembre 1891C’est un peu plus tard qu’il reprend la « Photographie Saint-Paul ». (2) Son atelier est au 122-124, rue Saint-Antoine puis au 97-99 de cette même rue. Non loin de là se trouve la caserne des Célestins qu’occupe la Garde républicaine. Debrock en sera un temps le photographe attitré. On trouve sa signature sur des cartes postales de la musique de la Garde au grand complet, de son chef, du tambour-major, des solistes mais aussi de gardes républicains sur leur cheval. Républicain et patriote, il rejoint la Ligue des patriotes fondée par Paul Déroulède en 1882. La ligue dispose d’un hebdomadaire « Le Drapeau » dans lequel le photographe insérera des annonces pour la villa Beau Site (voir ci-dessous). Debrock est toujours inscrit 97-99, rue Saint-Antoine dans le Guide Paris-Hachette » en 1914.

VERDUN : Le 14 avril 1898, Lucie Marie Debrock, âgée de 19 ans, épouse à la mairie du 4e arrondissement, Louis Désiré Artus, musicien. Pendant six ans, il avait été soldat musicien au 128e régiment d’infanterie en garnison à Verdun (Meuse). Deux mois après leurs noces, le couple s’installe à Verdun où Louis Artus, après une rapide formation dans l’atelier de son beau-père, sera photographe 36, rue Mazel. (3). Peu de temps. Très vite, il met fin à sa carrière de portraitiste par défaut. En avril 1899, il rejoint le 162e régiment d’infanterie où il sera musicien jusqu’en 1911. Après son départ, c’est sans doute un employé qui a fait des portraits signés « Grande Photographie parisienne - Ch. Debrock. » jusqu’à ce que Debrock cède l’atelier à L. Girardot qui est inscrit dans l’annuaire de la Meuse en 1900.

CHATEL-GUYON : En 1909 environ, Charles Debrock et son épouse acquièrent au prix de 20 000 Francs, la villa Beau Site dans la station thermale de Châtel-Guyon. (Puy-de-Dôme). Tenue par Mme Debrock, la villa est une pension de famille fréquentée par des curistes auxquels on promet une « guérison complète de l’entérite » et « une cuisine Bourgeoise et de Régime » avec une « Observation rigoureuse des régimes prescrits ». (4) A partir de 1910, les Debrock sont présents à Châtel-Guyon de mai à septembre. Charles Debrock y fera le portrait de curistes entourés de leur famille. Les estivants en pension à la villa Beau Site pouvaient utiliser la chambre noire que le photographe mettait à leur disposition. (5)

Agé de 65 ans, Charles Debrock est décédé le 12 janvier 1919 à Châtel-Guyon.

Notes et sources :
(1) Sur le jugement de divorce daté du 8 août 1887 qui a été transcrit sur le registre de l’état civil du 14e arrondissement le 1er aout 1888, Charles Debrock est ouvrier margeur à l’Imprimerie nationale.

(2) L’un des prédécesseurs de Debrock rue Saint-Antoine était Pierre Fontange qui opérait à l’enseigne « A l’église Saint-Paul ». Fontange avait lui-même succédé au daguerréotypeur puis photographe Thiéry d’où la mention « Maison fondée en 1850 » inscrite au dos des portraits de Debrock.

(3) Léon Anselme dit Léon a opéré 36, rue Mazel à partir de 1888-1889 avant de déménager en 1891-1892 au 37, rue de l’Hôtel-de-Ville. L’atelier de la rue Mazel sera inoccupé jusqu’à l’arrivée de Louis Artus

(4) Texte figurant au verso d’une carte postale de la villa Beau Site.

(5) RetroNews « Le Drapeau » du 3 avril 1910.

Notice mise à jour le 9 juillet 2024.