Philibert DUSSAUGE

(1842-1905)
Photographe d'atelier
3 photographies

Ars - Bellegarde Ain Cluny Saône-et-Loire

Le 19 janvier 1841, Benoît Dussauge, scieur de long, épouse à Buffières (Saône-et-Loire) Denise Lavigne qui fêtera ses 17 ans quelques jours plus tard. Leur fils aîné, Philibert, voit le jour le 27 octobre 1842 à Saint-Laurent-sur-Saône (Ain). Plus tard, le scieur de long reviendra à Buffières, un bourg de 960 habitants, où naîtra son fils cadet, Jean, le 19 octobre 1852. Cinq ans plus tard, le 28 juillet 1857, Philibert et Jean ont une petite sœur prénommée Jeanne. L’enfant ne connaîtra pas sa mère qui meurt le 17 février 1858 à l’âge de 34 ans, ni son père qui décède quatre mois plus tard
En 1861, Jeanne Dussauge vit chez son grand-père maternel, Philibert Lavigne, le seul ascendant qui lui reste. Jean, âgé de 9 ans, a été confié à une nourrice de Buffières. Philibert, adolescent, a quitté le village, et est parti travailler on ne sait où. En 1866, il est menuisier à Montmerle-sur-Saône (Ain) où il épouse le 9 octobre Antoinette Reynard (1849-1888), blanchisseuse. Leur fils, Claudius, naît à Montmerle le 22 septembre 1871. Par la suite, les Dussauge s’installent dans le village d’Ars (Ain) où Jean-Marie Vianney avait été curé pendant quarante ans.

ARS-SUR-FORMANS : A Ars, Philibert Dussauge n’est plus menuisier mais photographe. C’est le métier qu’il exerce quand il vient déclarer la naissance de sa fille Marguerite le 15 mai 1874. Père de famille avec deux enfants à charge, le photographe ne pouvait gagner sa vie en faisant des portraits dans une commune de mois de 600 habitants. On imagine qu’il devait se déplacer dans les villages des environs. En décembre 1876, les Dussauge sont recensés à Ars puis ils partent à Cluny (Saône-et-Loire) où naîtra leur troisième enfant.

CLUNY : Le 6 août 1879, Antoinette Dussauge met au monde un garçon prénommé Jean Philibert puis, le 9 mars 1882, un autre garçon, Claude. Certains portraits faits à Cluny sont signés, Dussauge Frères. Jean Dussauge a travaillé un temps avec son aîné. Il sera plus tard photographe à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).

BELLEGARDE-DUR-VALSERINE : Philibert Dussauge revient dans l’Ain et s’installe avenue de la Gare à Bellegarde-sur-Valserine, une commune de 1 725 habitants. Il y est recensé en juin 1886 avec son épouse, leur fils Claudius et François Guichardet, ouvrier photographe, âgé de 34 ans. Claudius décède à l’âge de 15 ans le 1er juillet 1886. Deux ans plus tard, le 5 août 1888, Antoinette Dussauge met au monde une fille prénommée Marthe Henriette. L’enfant vivra mais pas sa mère qui meurt six jours plus tard à l’âge de 39 ans. Veuf avec quatre enfants à charge, le photographe repart à Cluny, accompagné de sa belle-mère qui tiendra son ménage.

CLUNY : Le photographe est recensé à Cluny en 1891 et 1896. Le 17 mai 1900, il vient à la mairie déclarer le décès de sa belle-mère.

Retraité, il passera les dernières années de sa vie à Bellegarde où son ancien employé, François Guichardet, était photographe depuis une dizaine d’années. Agé de 63, ans, Philibert Dussauge est décédé à Bellegarde le 20 août 1905. Il n’a laissé aucun actif à ses enfants.