Fernand EMMANUEL

(1889-?)
Photographe d'atelier

Granges-sur-Vologne - Saint-Dié Vosges

Fernand Emmanuel est né le 16 juillet 1889 à Aïn Témouchent en Algérie. Son père Antoine Emmanuel (1856-1921), après avoir débuté sa carrière de photographe en Lorraine, l’avait poursuivie de l’autre côté de la Méditerranée. Il n’y resta pas longtemps. Fernand n’a pas fêté ses quatre ans quand il embarque avec ses parents : direction Remiremont dans les Vosges où son père au printemps 1893 ouvre un atelier de photographie. Il y sera actif près de vingt ans. C’est dans l’atelier paternel de la rue des Prêtres que Fernand commence son apprentissage. Il le poursuivra à Tonnerre (Yonne) probablement chez le photographe Louis Durand. Il est domicilié à Tonnerre en 1909 quand il passe devant le conseil de révision mais plus lors du recensement de 1911. En juin 1914, il se marie à Granges-sur-Vologne (Vosges). Plusieurs cartes postales de la commune portent sa signature. On ne sait rien de la participation de Fernand Emmanuel à la Grange Guerre ni où il s’est retiré après qu’il a été démobilisé.

SAINT-DIE : En 1922, il succède à Robert Woeflin dans son atelier situé 62, rue Thiers à Saint-Dié. A partir de 1929 et jusqu’en 1943, il opère au 31/35 de cette même rue. (1) Dès son installation à Saint-Dié, il ouvre une succursale à Bruyères (Vosges) où il se rendra les dimanches et vendredis. (2) En 1944, le domicile et l’atelier de Fernand Emmanuel ont sans doute été détruits par les Allemands lors de l’opération "Waldfest" (3) En 1947, le photographe  opère au pavillon Risser à Foucharupt (Vosges). (1)

Sources :

(1) "Patrimoine photographique des Vosges (1970-1950) un héritage pour demain" catalogue de l’exposition organisée en 2006 par les Archives départementales des Vosges.

(2) "L’Express de l’Est et des Vosges" du 29 septembre 1922. Consultable en ligne sur limédia kiosque https://kiosque.limedia.fr

(3) A l’automne 1944, les Allemands pratiquent dans les Vosges la politique de la terre brûlée pour retarder l’avancée des Alliés vers le Rhin. Cyniques, ils baptisent l’opération Waldfest "Fête de la Forêt". Pour les Vosgiens, ce sera une tragédie. 14 000 civils sont envoyés en Allemagne comme travailleurs forcés ; 3 800 sont déportés dont les deux tiers ne reviendront pas des camps. Le 14 novembre 1944,les Allemands détruisent 2 000 maisons de Saint-Dié  et font exploser la cathédrale. (Source Wikipedia)