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Adèle Marie ERMENTIER
(1867-1929)
Photographe d'atelier
1 photographie
Le 26 novembre 1867, Marie Adèle Laignel, épicière à Coutances (Manche) met au monde une fille qu’elle prénomme Adèle Marie. Agée de 33 ans et veuve depuis 17 mois, l’épicière avait pour voisin un marin, Victor Ermentier, qu’elle épousera le 10 janvier 1872. (1) Le couple légitime leur fille et lui donne un petit frère Léon Ermentier né à Coutances le 7 avril 1874. Père de deux enfants, Victor Ermentier renonce à prendre la mer. Les Ermentier quittent la Manche et s’installent à Paris où l’ancien marin sera ouvrier terrassier. En septembre 1885, il quitte définitivement le domicile conjugal 112, rue Truffault dans le 17e. (2) Adèle Marie et Léon ne reverront jamais leur père. Après avoir vécu rue Paul-Lelong dans le 2e arrondissement, Madame Ermentier et ses deux enfants déménagent en 1898 au 24, avenue de Saint-Ouen (18e). Dans cette avenue, le photographe Louis Barrué avait opéré au n°42, au n°101 puis avait élu domicile au n°26. On suppose que c’est dans son atelier qu’Adèle Marie Ermentier s’est formée au métier de photographe. Le 1er octobre 1904, un mois avant son décès, Barrué lui cède ses droits. (3) Elle est désormais la patronne de l’atelier aménagé dans le jardin du 24, avenue de Saint-Ouen. Le 6 août 1914, âgée de 46 ans, elle épouse l’un de ses voisins, Ernest Eugène Bunel, modeleur, qui avait treize ans de moins qu’elle. Sur l’acte de mariage, Adèle Marie Ermentier, est réputée n’exercer aucune profession. A tort. Elle est toujours photographe et le fut, semble-t-il, jusqu’à son décès le 18 janvier 1929.
Note et sources :
(1) Victor Ermentier était né à Granville le 11 février 1846, fils de père et de mère inconnus.
(2) Le 5 avril 1895, le tribunal de première instance de la Seine ordonne une enquête à l’effet de constater l’absence du nommé Ermentier Victor ; absence qui sera confirmée par un jugement définitif en date du 15 mai 1896 (Gallica « Journal officiel de la République française » des 6 mai 1895 et 1er juillet 1896)
(3) Gallica « Archives commerciales de la France » du 2 novembre 1904.