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Louis EYBOULET
(1836-1903)
Coiffeur, libraire et photographe
1 photographie
Jean Joseph Louis Eyboulet est né le 4 avril 1836 à Ussel (Corrèze) ; son père qui était cultivateur quand il s’était marié trois ans plus tôt n’exerçait plus aucune profession. En 1860, Louis Eyboulet est coiffeur à Paris où son frère aîné, Gabriel François, est tailleur. Louis revient à Ussel où il épouse le 1er octobre 1860 Antoinette Malaval, couturière. Pendant quelques années Louis Eyboulet sera uniquement coiffeur avant d’ouvrir un atelier de pose, le seul dans cette ville de 4 000 habitants. Sur l’acte de naissance de son fils Georges Michel, né le 30 mai 1871, il est qualifié de coiffeur et photographe mais cela faisait déjà quelques années qu’il était portraitiste. Tout en continuant à coiffer et photographier ses clients, Louis Eyboulet diversifie son commerce : en 1882, on trouve dans sa boutique des gilets, pantalons et camisoles fabriqués dans un tissu maillé dit « Nouvelle flanelle de santé » (1) mais aussi des manchons et boas, de la fourrure et de l’astrakan. L’année suivante il ouvre une librairie et papeterie (2) où les Ussellois trouveront, « En vue des longues soirées d’hiver… tous les volumes de la collection de Romans à 1 franc de la Maison Calmann-Lévy ». (3) Coiffeur, photographe, parfumeur, libraire, papetier, Louis Eyboulet était aussi conseiller municipal. En février 1894, Etienne Brindel, maire d’Ussel, brigue un poste de député de la Corrèze. Louis Eyboulet prend la direction du « Progrès républicain », un bi-hebdomadaire créé pour promouvoir la candidature de Brindel qui sera battu par le « républicain radical » François Delmas. Cet échec ne signera pas la fin du « Progrès républicain », qui, devenu hebdomadaire, sera imprimé à Ussel jusqu’en 1904.
Agé de 67 ans, Louis Eyboulet est décédé le 2 juin 1903. Ses deux fils, François (1865-1942) et Georges (1871-1951) poursuivront l’activité mais se spécialiseront dans les travaux d’impression pour les écoles avec des ateliers à Ussel et à Montluçon (Allier). (4) Au début du XXe siècle, sous le nom d’Eyboulet Frères, ils avaient édité des cartes postales d’Ussel et des environs mais, contrairement à leur père, ils n’avaient pas fait de portraits d’atelier.
Sources :
(1) Gallica « Le Facteur – journal de l’arrondissement d’Ussel » du 11 février 1882.
(2) Gallica « Le Facteur – journal de l’arrondissement d’Ussel » du 10 novembre 1883.
(3) Gallica « Le Facteur – journal de l’arrondissement d’Ussel » du 28 novembre 1885
(4) Georges Michel Eyboulet, industriel à Ussel, 47 ans de pratique industrielle et de services militaires, est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1933.
Notice mise à jour le 29 février 2024.
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