Alexandre FANELLI

(1839-1910)
Photographe d'atelier

Paris Seine Toulouse Haute-Garonne

Alexandre Fanelli Berrest, qui sera photographe sous le nom de Fanelli, est né à Paris le 7 mars 1839 ; fils d’un père non dénommé et de Marie Joseph Berrest. (1) Avant de travailler à son compte, il aurait été employé « dans les 1res Maisons de Paris : Disdéri, Carjat, Nadar, Pierre Petit, Millet, Sée, Thiébault ». (2) Le 15 décembre 1864, Alexandre Fanelli Berrest, âgé de 24 ans, domicilié 2, rue des Acacias, épouse Célestine Belloguet, modiste. (1840-1911). Le 15 mars 1872, le couple est domicilié 160, rue Marcadet quand l’épouse du photographe met au monde à la maternité de Port-Royal une fille prénommée Gabrielle.

PARIS : Au début des années 1870, Alexandre Fanelli travaille à son compte au 49, rue Rochechouart atelier où avait opéré Pierre Louis Courrier décédé le 27 mars 1866. C’est peut-être en raison de sa liaison extraconjugale avec Léontine Chévereau qu’Alexandre Fanelli part à Toulouse (Haute-Garonne).

TOULOUSE : A Toulouse, Fanelli sera d’abord le premier opérateur de la « Photographie Toulousaine » 10 bis allée Lafayette. (3) En novembre 1879, il est photographe Faubourg-Saint-Etienne (4) où il opérera jusqu’en 1884. On le trouve ensuite au 52, Riquet où sa compagne Léontine Chévereau, accouche le 29 juin 1885 d’une fille prénommée Berthe. (5) Deux ans plus tard, Fanelli s’installe 42, allée Lafayette. Il y est recensé en 1891 avec sa compagne, leurs trois enfants et une servante. (6) La présence de Fanelli à Toulouse est attestée jusqu’en février 1894. (7) C’est Henri Delgay qui lui succèdera allée Lafayette.

PARIS : Le 13 mai 1895, Léontine Chévereau met au monde à son domicile 6, avenue du Maine (15e) un fils prénommé André. Comme les trois premiers, l’enfant n’a pas de père.

Alexandre Berrest, photographe, célibataire (?) est décédé le 23 septembre 1910 à son domicile, 11, rue de Vanves (14e).

Source principale : Bordes François « Encyclopédie historique de la photographie à Toulouse 1839-1914 ». Editions Privat – 2016.

Notes et sources :
(1) Dans le fichier de l’état civil reconstitué de Paris, on relève le mariage le 30 mai 1846 de Marie Joseph Berrest, cuisinière, avec Claude Antoine Bernard, boulanger. D’autre part, Fanelli, deuxième prénom d’Alexandre, est peut-être le nom de son père. Il pourrait s’agir de Louis Joseph Semah dit Fanelli (1805-1870), peintre d’histoire et photographe ou de Sanctes Melchior Fanelli, (1808- ?) typographe et imprimeur. C’est sans doute un hasard mais Sanctes Fanelli, en 1873, quand il a demandé la reconstitution de son acte de mariage, était domicilié 42, rue des Acacias à Paris (17e). En 1864, quand il s’est marié, Alexandre Fanelli Berrest était domicilié 2, rue des Acacias.

(2) C’est ainsi qu’Alexandre Fanelli se présente sur l’étiquette qu’il avait collée au dos d’une vue de la cathédrale Saint-Etienne à Toulouse.

(3) « Alexandre Fanelli, Photographe - Ex-premier opérateur de la Photographie Toulousaine » peut-on lire sur l’étiquette mentionnée ci-dessus. L’atelier de la « Photographie Toulousaine » était situé 10 bis, allées Louis-Napoléon puis Lafayette. Plusieurs photographes s’y sont succédés : Bretagne, Marrast, Allant, Teissié et Lacombe (François Bordes - voir supra).

(4) Le 13 novembre 1879, on relève dans la publication des bans de mariage de la ville de Toulouse que Berrest (Alexandre Fanelli), photographe – Faubourg Saint-Etienne 39 projette d’épouser Chevereau (Léontine,) tailleuse à Paris. Union qui ne fut jamais célébrée. Le photographe avait sans doute omis de dire à sa future qu’il était déjà marié et que son épouse légitime était bien vivante. (Rosalis « Le Journal de Toulouse » du 13 novembre 1879).

(5) Berthe Emilie Fanelli Chévereau est née à Toulouse le 29 juin 1885, fille de père inconnu et de Léontine Chévereau, domiciliée 52, rue Riquet. L’un des témoins est Alexandre Berest, photographe, 52, rue Riquet ; non parent de l’enfant (!).

(6) L’aînée du couple Berrest-Chévereau, Louise, avait 10 ans en 1891. Elle serait donc née en 1881 environ à Toulouse ou à Paris. N’ayant pas vécu jusqu’à l’âge adulte, elle ne fut pas reconnue par sa mère en 1904.

(7) Brève annonce dans « La Dépêche de Toulouse » des 17 et 24 février 1894 : « Portraits à 1 fr. Fanelli – 42, allée Lafayette »