Adolphe FARGIER

(1823-?)
Photographe d'atelier
1 photographie

Paris Seine Roanne Loire

Fils d’un propriétaire, Louis André Adolphe Fargier est né le 11 juillet 1823 à Lapalud (Vaucluse). Sa famille s’installe ensuite cours de Brosses à Lyon (Rhône) où ses parents -mais pas lui- sont recensés en 1856, 1861 et 1866. On ignore comment le jeune homme s’est intéressé à la photographie et a travaillé à son perfectionnement. Le procédé Fargier : En 1858, Adolphe Fargier entend parler de la photographie au charbon et cherche à améliorer ce procédé. Le 17 septembre 1860, il dépose le brevet d’un procédé de photographie au charbon (1) ; procédé qu’il présente le 23 novembre 1860 à la Société française de photographie. (2) Le 25 mars 1861, Fargier cède son brevet d’invention à Nicolas Charavet (1832-1901), rentier, demeurant 13, rue Richer à Paris. Quelques semaines après cette cession, le 15 juin 1861,Charavet ouvrira un atelier de photographie 15, rue Grange Batelière où il exploitera le procédé Fargier. Les deux hommes se connaissaient puisque les parents de Charavet vivaient à Lapalud en 1860 et que c’est dans cette commune du Vaucluse que Nicolas Valentin Charavet décèdera en 1901. Dans la continuité de ses recherches sur la photographie au charbon, Fargier participe aux concours ouverts par le duc de Luynes sur l’amélioration des techniques photographiques. Les deux concours seront remportés par Alfred Poitevin. Fargier reçoit lui un encouragement de 600 francs en 1862. Cette même année, il participe à l’exposition universelle de Londres. Parallèlement à ses travaux de recherches, Adolphe Fargier était photographe professionnel. Il a travaillé 13, rue Richer à Paris avant de s’installer vers 1863, à Roanne (Loire) où il sera actif une douzaine d’années. Le 18 décembre 1864, par le bais du "Journal de Roanne", il "prie ses nombreux clients de ne pas attendre le jour de l’an pour faire faire leurs portraits afin d’éviter les retards causés par une trop grande affluence. La maison nouvellement restaurée et un salon de verre permettent d’opérer par tous les temps et à l’abri des regards indiscrets." (3) Après avoir travaillé 17, rue Traversière, le photographe accueillera sa clientèle 3, rue des Bourassières. Il y est domicilié le 10 janvier 1870 quand il dépose un brevet pour un "système de marques ou compteurs pour les jeux". (4) La présence d’Adolphe Fargier à Roanne est attestée au moins jusqu’au décès de sa soeur le 21 avril 1876. La date et le lieu de son décès ne sont pas connus.

Sources :

(1) Brevet 1BB46719 - Base brevets du XIXe siècle de l'INPI (Institut national de la propriété industrielle). 

(2) Gallica - "Bulletin de la Société française de photographie (1860)- Procès-verbal de la séance du 26 octobre 1860. page 290.

(3) "Le Journal de Roanne" du 18 décembre 1867. Lectura Plus Presse ancienne - Le Patrimoine écrit et graphique en Auvergne-Rhône-Alpes.

(4) Brevet 1BB88372 - Base brevets du XIXe siècle de l'INPI (Institut national de la propriété industrielle).