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Adèle FRENAUD
Photographe d'atelier
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire
Le 21 avril 1868, Adèle Frénaud informe les lecteurs du « Courrier de Saône-et-Loire » qu’elle vient d’ouvrir un atelier de photographie à Chalon-sur-Saône « et qu’elle fera tout son possible pour contenter les personnes qui voudront bien l’honorer de leur confiance » (1) La jeune femme a repris « l’établissement construit solidement et très bien agencé » qu’Antoine Labouriau avait fait bâtir l’été précédent 16, rue des Carmélites, près du champ de foire. Sans doute Labouriau a-t-il cédé à Adèle Frénaud le matériel dont elle aurait besoin et l’a formée à son maniement. Dès l’été, la photographe se démarque de son prédécesseur et utilise un nouveau procédé par lequel « les épreuves photographiques se transforment en peintures vraiment remarquables.» (2) Cela, semble-t-il, ne sera pas suffisant pour s’imposer face aux autres photographes de Chalon. La dernière publicité pour la « Nouvelle Photographie » d’Adèle Frénaud est publiée le 6 août puis plus rien.
Qui était cette photographe météore comme il y en eut tant d’autres au XIXe siècle ? Nous la rapprocherons de Jeanne Adèle Frénaud, fille d’un plâtrier, qui est née le 1er avril 1836 à Tournus (Saône-et-Loire). C’est là qu’elle épouse le 2 décembre 1868 Nicolas Leureau, hôtelier à Chalon-sur-Saône (et veuf depuis seulement quatre mois). Sur l’acte de mariage, la future épouse, domiciliée chez sa mère, est sans profession. Ce qui peut signifier qu’à cette date elle avait déjà baissé le rideau de son atelier de photographie.
Sources :
(1) Gallica - "Le Courrier de Saône-et-Loire" du 21 avril 1868.
(2) Gallica - "Le Courrier de Saône-et-Loire" du 25juin 1868.