Charles GUERRONNAN

(1836-?)
Photographe d'atelier
3 photographies

Tours Indre-et-Loire Versailles Yvelines

Charles Jacquot a été photographe à  Tours puis Versailles sous le nom de Guerronnan. Le 7 février 1884, le tribunal civil de Tours rectifiera ainsi l'acte de décès de Marie Virginie Dupuis : "suivant l'acte de décès dressé le 7 septembre 1873, la dame Dupuis est désignée comme étant l'épouse d'un sieur Charles Alexandre Guerronnan ; que cette qualification est inexacte car le sieur Charles Alexandre Jacquot n'avait aucun droit à s'appeler Guerronnan, ce pseudonyme n'étant qu'un nom de guerre sous lequel il était connu comme photographe..." Le fils  de Charles Alexandre, Anthonny (1857-xxxx) et le fils de ce dernier René (1884-xxxx), photographes l'un et l'autre, exerceront leur métier sous le pseudonyme de Guerronnan.

Fils d'un cabaretier Charles Alexandre Jacquot est né le 23 septembre 1836 à Hablainville (Meurthe-et-Moselle). En 1857, quand il se marie, il es rentier domicilié boulevard de la Reine à Versailles (Yvelines). Ses trois fils aînés naissent à Versailles entre 1857 et 1862. La famille s'installe ensuite au Chesnay (Yvelines) où elle est recensée en 1866. On ne sait pourquoi ni comment le rentier du Chesnay a décidé d'exercer le métier de photographe à Tours (Indre-et-Loire) puis à Versailles.

TOURS - Le 23 octobre 1868, Charles Jacquot dit Guerronnan, annonce  dans « Le Journal d'Indre-et-Loire », l'ouverture prochaine de ses ateliers de photographies au 26, rue de la Scellerie.   En fait, la « Nouvelle photographie de M. Guerronnan » n'ouvrira ses portes que le 1er mai 1869. Elle comprend un atelier spécial pour les portraits de toutes grandeurs. Photographe moyen, il n'hésite pas en 1870 dans la presse locale à  se présenter comme « un éminent artiste » dont le travail domine celui de ses confrères qualifiés de « faiseurs de photographies ». Il récidive en décembre 1873. Un rédacteur complaisant de "L'Union libérale"  écrit que  Guerronnan " développe avec habileté son cliché et donne à ses produits un velouté des plus agréables à l'oeil et qu'on ne retrouve dans les oeuvres d'aucuns de ses confrères...". Ce "velouté" ne suffira pas à ce que Guerronnan poursuive sa carrière en Touraine.  En 1875, il  ne figure plus dans la liste des photographes tourangeaux insérée dans l'annuaire départementale. Entre temps, il est revenu à Versailles..

VERSAILLES - En 1876, Charles Jacquot est recensé 19, rue Saint-Pierre à  Versailles où il a repris l'atelier de photographie de Jeannon. Il va y exercer jusqu'en mars 1893, date à laquelle il cède le fonds à Barbichon. Dans son atelier versaillais, Charles Jacquot a formé ses trois fils au métier de photographe :

 - Anthonny Jacquot dit Guerronnan-  (1857-?) a été photographe à Paris (voir sa notice).

- Démosthène Jacquot  dit Guerronnan (1862-?) se déclare photographe quand il passe devant le conseil de   révision. Il a vécu à Barcelone,  Lisbonne, Cadix et enfin à Blida (Algérie) ou son neveu, René Guerronnan,  sera photographe. On ignore quel métier Démosthène  a exercé dans ces villes.

- Arriowald Jacquot (1863-?), photographe, est recensé 24, rue des Granges à Besançon (Doubs) en 1896 sans que l'on sache s'il était employé dans un atelier de la ville ou travaillait à son compte.