X. HERMANN

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Photographe d'atelier
4 photographies

Paris Seine Reims Marne

En 1871 environ, l’atelier de photographie de Paul Louis Pesme situé 20, rue de la Chaussée d’Antin à Paris (9e) est repris par "Hermann et Cie". Ce professionnel n’est pas identifié. On ignore si Hermann était son patronyme ou, qui sait, son prénom. A rapprocher d’Hermann-Klorer et d’Hermann Regad qui l’un et l’autre ont été actifs à Paris sous le Second Empire. Au dos d'un portrait de femme reproduit ci-dessous, Hermann mentionne une succursale à Reims (Marne).

Le nom du photographe de la Chaussée d’Antin apparaît dans la presse en octobre 1873 quand on saisit chez lui pas moins de cent mille portraits du Prince Impérial, le fils unique de Napoléon III, empereur déchu, mort en exil en Angleterre le 9 janvier 1873 (1). Dans son atelier, Hermann travaillait avec son épouse, prénommée Jeanne Marthe, qui s’était spécialisée dans les portraits d’enfants. Celle-ci, devenue veuve vers 1892, poursuivra l’activité au moins jusqu’en 1910.

Source : (1) Gallica "Le Moniteur" du 13 octobre 1873 et "Le Gaulois" du 11 octobre 1873. Le rédacteur de ce journal s’étonne que la diffusion des portraits du Prince Impérial soit prohibée alors que ceux du comte de Chambord, prétendant à la Couronne de France et qui lui ne s’était jamais rallié au drapeau tricolore, circulaient librement. Eugène Rouher, qui avait été ministre de l’Empereur, interviendra auprès du ministre de l’intérieur afin que Hermann soit autorisé à poursuivre le tirage des portraits du Prince Impérial. Ce dernier aura une fin tragique quelques années plus tard. Formé dans une école militaire anglaise, Louis Napoléon Bonaparte s’engagera dans l’armée de son pays d’accueil et participera à la guerre du Zoulouland. Agé de 23 ans, il mourut le 1er juin 1879 sous les coups de sagaie de sept guerriers zoulous.