Nicolas Georges HOTZ

(1861-?)
Photographe d'atelier

Rouen Seine-Maritime Toulon Var

Nicolas Georges Hotz est né le 4 mai 1861 à Toulon (Var) où son père, venu de la principauté de Hohenzollern (Allemagne), exerçait le métier de cordonnier. Nicolas avait un frère, prénommé Louis, né treize ans avant lui, qui sera photographe à Toulon puis à Marseille (Bouches-du-Rhône). Formé par son aîné, Nicolas Georges sera aussi photographe à Rouen (Seine-Maritime) puis à Toulon.

ROUEN : A l’enseigne "Photographie parisienne", Hotz opère  56, rue Jeanne d’Arc. Il est photographe domicilié à Rouen en juin 1884 lors de la naissance de son fils aîné Georges Maurice. Enfant naturel, celui-ci sera reconnu et légitimé le 4 novembre 1885 quand le photographe épousera sa compagne Thérèse Hubertine Fontaine qui était belge. On ne sait jusqu’à quelle date Hotz a travaillé à Rouen avant de retrouver sa ville natale.

TOULON : Toujours à l’enseigne "Photographie parisienne" Hotz poursuit sa carrière à Toulon au 3 puis au 7, rue du Pradel. Le 15 juin 1897, le tribunal civil de Toulon prononce le divorce du photographe alors que sa femme est enceinte de leur fille née six mois plus tard ! Hotz se remarie à Toulon le 8 août 1900. La suite de sa carrière est peu documentée.

CHAMBERY : En 1908, quand ses fils se marient à Paris, Nicolas Georges Hotz est photographe rue Sommeiller à Chambéry (Savoie).

CORBEIL : Ensuite, il s’installe à Corbeil (Essonne). Là, le tribunal correctionnel le condamne à 16 francs d’amende pour avoir à moitié étranglé sa femme et l’avoir frappé. Deuxième divorce. Il se remarie à Corbeil le 17 février 1921. Sa troisième épouse meurt d’une congestion cérébrale.

PARIS : Sexagénaire, Nicolas Georges Hotz, photographe à Paris, se cherche une quatrième épouse. Dans un journal matrimonial, il repère une annonce alléchante : " Dame, 60 ans (à l’état civil, elle en avait neuf de plus) possédant 20 000 francs, désire faire connaissance monsieur en vue mariage". Le photographe se présente chez la veuve Thomasson qui l’agrée. Après "deux mois d’essai", elle l’épouse le 16 août 1927 à Paris (14e). Le mariage tourne assez vite au vinaigre. Hotz a renoncé à exercer son métier de photographe et vit au crochet de son épouse qui le prend mal. Elle l’expulse de son logement et demande le divorce. Le 30 août 1929, les deux époux se croisent sur une place (par hasard ?). Hotz rappelle à sa femme qu’il a des papiers de famille à récupérer chez elle. Le ton monte. Madame Hotz, qui a du caractère, aurait traité son futur ex-mari de "vieux ruffian". Elle ne savait pas que le "vieux ruffian" était armé. Hotz tire sur sa femme qui décède peu de temps après à l’hôpital. En janvier 1930, pour le meurtre de sa quatrième épouse, Nicolas Georges Hotz est condamné à seulement deux ans de prison, le jury lui ayant trouvé de larges circonstances atténuantes. On ne voit pas bien lesquelles on pouvait accorder à un mari violent qui se promenait dans Paris avec un revolver dans sa poche.

Source : Le procès pour meurtre de Nicolas Georges Hotz a été relaté dans la presse parisienne et régionale. Voir, entre autres, sur Gallica "Le Petit parisien" du 31 janvier 1930 et "Le Journal" paru le même jour.