Mathieu HUBNER

(1859-1901)
Photographe d'atelier
4 photographies

Thiers Puy-de-Dôme

Fils d’un mécanicien, Mathieu Hubner est né le 14 mai 1859 à Mulhouse (Haut-Rhin). Après la guerre franco-prussienne, il quitte l’Alsace et s’installe à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) où il étudiera à l’école des beaux-arts. (1) Il est d’abord opérateur chez le photographe Gendraud de Clermont-Ferrand où il est domicilié en mars 1885. Après, il travaille à son compte rue Terrasse à Thiers où il est recensé en 1886. Il succède à Antoine Gros décédé en 1884. En plus d’être éditeur, Hubner fondera en février 1895 un hebdomadaire radical "L’Indépendant de Thiers" affichant des opinions nationalistes, antidreyfusardes et anticléricales. Il meurt dans un accident de voiture le 20 mai 1901 à l’âge de 42 ans. Un mois après son décès, sa fille Marguerite, âgée de 19 ans, épouse Jean Montel, photographe. Les deux époux étant l’un et l’autre domiciliés rue des Grammonts, on peut penser que Montel était employé dans l’atelier de Hubner et qu’il l’a remplacé au pied levé après son décès accidentel.  (2)  Mais Montel qui deux années de suite avait été ajourné pour faiblesse est jugé bon pour le service. En novembre 1901, cinq mois après son mariage, il rejoint le 157e régiment d’infanterie. Il ne reviendra pas à Thiers quand il sera démobilisé un an plus tard. (3) En 1906, c’est Joséphine Louise, veuve Hubner qui est photographe rue des Grammonts où elle est secondée par François Suchon, son employé. Quand sa patronne déménage Souchon travaille seul dans l’atelier et ce, au moins jusqu’en 1914 mais ses portraits seront toujours signés Hubner.

 Notes et sources :

(1)  Georges Therre et Jacques Ytournel - Thiers (Mémoires en Images).

(2)  Le jour de leur mariage, les futurs époux ont signé un contrat de mariage devant un notaire de Thiers. Il serait intéressant de connaître l’apport personnel de chacun sachant que la succession de Mathieu Hubner n’était pas encore réglée. 

(3)  Selon son registre matricule, Jean Montel est domicilié à Lyon en mai 1903 puis à Dijon où il est photographe patron en 1906.