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Jean-Baptiste JACOB
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Photographe d'atelier
La date et le lieu de naissance de Jean-Baptiste Jacob ne sont pas connus. On sait juste que le 11 juillet 1840, il épouse à Paris Adèle Haut Coeur. Au début des années 1860, Jean-Baptiste Jacob, mécanicien-opticien, travaille comme opérateur dans l’atelier de photographie de Théodore Jamin qui était lui-même opticien. Au printemps 1863, il s’installe à Perpignan (Pyrénées Orientales).
PERPIGNAN 1863-1866 : C’est le 16 mai 1863 qu’il commence à travailler dans un atelier provisoire situé promenade des Platanes - jardin n°22. Il y accueille ses clients tous les jours de 9 heures du matin à 5 heures de l’après-midi. Le photographe présente son atelier comme une succursale de la Maison Jamin & Cie. (1) Le 14 octobre 1863, il prend possession de l’atelier qu’il a fait aménager 11, rue des Ecoles-Vieilles et qui comprend une galerie vitrée dans laquelle on opère par tous les temps. Jacob travaille à l’enseigne "Photographie roussillonnaise" (2) et il n’est plus fait mention de la Maison Jamin & Cie. (3) De son côté, son épouse a ouvert rue du Bastion-Saint-Dominique un pensionnat libre de jeunes filles. En plus des portraits qu’il fait dans son atelier, le photographe propose à sa clientèle des vues du Roussillon et des établissements thermaux. (4) En 1865, tout en conservant son atelier de photographie, Jacob devient imprimeur associé à Pujol. Ils éditent le texte d’une conférence donnée par Justin Artès "De la religion en France" vendu par fascicules qui paraissent tous les quinze jours. (5) Jacob n’aura pas le temps de développer son imprimerie. Au printemps 1866, lui et son épouse quittent Perpignan après avoir vendu une partie de leurs meubles aux enchères. Pourquoi ce départ précipité ? Le 23 février 1866, "Le Journal des Pyrénées Orientales" publie une lettre que le photographe lui a adressée : "...Depuis quelques jours une personne, renvoyée de l’établissement par Mme Jacob, se plait à répandre des bruits malveillants et calomnieux accueillis et propagés déjà par plusieurs personnes. Ces bruits étant de nature à porter dommage aux intérêts de Mme Jacob et aux miens et pouvant même nuire à notre honorabilité, je me verrais forcé, s’ils continuaient à se produire, d’en poursuivre les auteurs en usant des moyens mis à ma disposition par les lois". (6) Dix jours plus tard, dans le même journal, on apprend que Jacob cède immédiatement pour cause de départ, à des conditions avantageuses une imprimerie typographique ayant une presse mécanique et vend à l’amiable le matériel de son atelier de photographie : « meubles de pose, objectifs et chambres de toutes dimensions, quadrilatères, presse à satiner, alambic à distiller..." Dans le même journal, Mme Jacob cède "un matériel de chapelle, autel à tabernacle, croix et flambeaux, ornements, canon d’autel, chemin de croix, etc.". (7) La vente aux enchères a lieu le 4 avril 1866. (8)
On ne sait ce que devinrent les Jacob après leur départ de Perpignan. Rien n’indique que le photographe ait travaillé dans une autre ville à son compte.
Sources :
(1) « Le Journal des Pyrénées Orientales » du 29 avril 1863. Consultable en ligne sur Ressources – Patrimoine en Occitanie.
(2) Le photographe perpignanais Alphonse Canavy utilise la même enseigne dans une annonce publiée le 23 décembre 1864.
(3) « Le Journal des Pyrénées Orientales » du 14 octobre 1863. Voir supra.
(4) « Le Journal des Pyrénées Orientales » du 12 septembre 1865. Voir supra.
(5) « Le Journal des Pyrénées Orientales » du 10 octobre 1865. Voir supra.
(6) « Le Journal des Pyrénées Orientales » du 23 février 1866. Voir supra.
(7) « Le Journal des Pyrénées Orientales » des 2 et 6 mars 1866. Voir supra.
(8) « Le Journal des Pyrénées Orientales » des 27 et 30 mars 1866. Voir supra.