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Mathilde LABEY
(1887-1972)
Photographe d'atelier
Beauvais Oise Chartres Eure-et-Loir
Emilie Julia Mathilde Wagner est née le 28 septembre 1887 à Colombes (Hauts-de-Seine). A sa naissance, elle est reconnue par son père, Emile Labey, comptable puis, deux ans plus tard, par sa mère, Mathilde Wagner, quelques jours avant qu’elle épouse Emile Labey le 26 novembre 1889. Le couple légitime leur fille.
Mathilde Labey est employée de commerce à Asnières (Hauts-de-Seine) quand elle épouse le 2 septembre 1912, Charles Sauvé. Agé de 27 ans, il est photographe et travaille à son compte à Bourg-en-Bresse (Ain). C’est là que Mathilde mettra au monde le 11 octobre 1913, un fils prénommé Robert. L’enfant n’a pas atteint ses deux ans quand il part avec ses parents vivre à Chartres (Eure-et-Loir).
CHARTRES : Le 26 juin 1915, Charles Sauvé, photographe à Bourg, acquiert un fonds de commerce de photographie situé 12, rue du Petit-Change et 21, rue de la Tonnellerie à Chartres. (1) Le vendeur est François Barcouda qui avait lui-même succédé à Georges Gallas. Au XIXe siècle, les Gallas père et fils, étaient des photographes réputés à Chartres et dans toute la Beauce.(2) Charles Sauvé devait prouver qu’il serait à la hauteur sauf qu’en 1915 il était canonnier de 2e classe au 287e régiment d’artillerie lourde. En son absence, c’est sa femme qui signera ses portraits Ch. Sauvé. Le 6 octobre 1918, un mois avant l’Armistice, Charles Sauvé décède à l’hôpital auxiliaire de Roanne (Loire). Seule avec un enfant de cinq ans à élever, sa veuve choisit de vendre le fonds de commerce dès qu’elle aura trouvé un acquéreur. C’est chose faite le 26 août 1919. L’atelier chartrain est repris par Maurice Plisson. (3)
PARIS : Ayant quitté Chartres, Mathilde Sauvé s’installe 12, rue Lamarck dans le 18e arrondissement où sa mère pourra veiller sur Robert, son petit-fils. A Paris, Mathilde Sauvé est toujours photographe mais rien n’atteste qu’elle ait travaillé à son compte. En 1924, elle est mentionnée dans la liste des actionnaires de l’Ecole professionnelle de photographie et de cinématographie qui ouvrira en 1926 sous le nom d’Ecole technique de photographie et de de cinématographie. (4) Le 18 avril 1929, Mathilde Labey, veuve Sauvé, photographe, épouse Paul Bertrand (1889-?) qui est lui photographe à Saint-Quentin (Aisne).
BEAUVAIS : Après leur mariage, Mathilde et Paul Bertrand s’installent à Beauvais (Oise) où ils reprennent l’atelier de Georges Bernerat 7, rue Saint-Pierre. Ils y sont recensés en 1931 et 1936. On ignore à quelle date ils ont cessé leur activité. Ils passeront leur retraite à Jaulgonne (Aisne) où Mathilde Sauvé est décédée le 2 mai 1972.
Sources :
(1) « La Dépêche d’Eure-et-Loir » du 10 juillet 1915. La collection de ce journal est consultable en ligne sur le site des Archives départementales d’Eure-et-Loir.
(2) Yves Lebrec & Bernard Choque « Le premier siècle de la photographie en Eure-et-Loir - Dictionnaire des photographes euréliens »
(3) « La Dépêche d’Eure-et-Loir » du 8 septembre 1919. Voir supra.
(4) Gallica "Le Photographe" du 20 mars 1924. Dans la même revue, datée du 5 septembre 1932, on apprend que le jeune Sauvé, élève de l’Ecole technique de photographie et de cinématographie, a obtenu son diplôme de fin d’études le 12 juillet précédent ainsi qu’une bourse de 500 F. Il y a fort à parier que ce diplômé était Robert Sauvé, le fils de Charles et Mathilde, âgé de 19 ans en 1932.