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Frédéric LEBLANC LABORDE
(1851-1912)
Photographe d'atelier
4 photographies
Besançon Doubs Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire Dijon Côte-d'Or
Frédéric Louis Henri Leblanc est né le 26 septembre 1851 à Paris. Artiste peintre, son père Christian Louis Leblanc (x-1874) a été daguerréotypiste puis photographe à Paris sous le nom de C. L. Leblanc. Il terminera sa carrière 33, chaussée d’Antin où il son fils a pu faire son apprentissage. Quand C. L. Leblanc met fin à sa carrière de photographe en 1870 environ, Frédéric est trop jeune pour lui succéder. Et ce n’est pas à Paris qu’il sera photographe mais à Dijon (Côte-d’Or)
DIJON : Le 7 avril 1880, Frédéric Leblanc, photographe à Dijon, épouse Augustine Emilie Laborde, fille d’un comptable. Sous le nom de Leblanc-Laborde, il travaille à son compte 36, rue Gaz où il est recensé en 1881. (1) Il opère ensuite 2bis, place Saint-Pierre dans la maison de son beau-père puis ouvre une succursale à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). (2) En décembre 1883, un incendie endommage fortement son atelier de pose dijonnais. (3) Quatorze mois plus tard, le 13 février 1885, le photographe fait faillite. (4) Malgré tout, il poursuit son activité à Dijon. En 1891, Frédéric Leblanc, propriétaire, son épouse et leur fils sont recensés 2, place Saint-Pierre où ils vivent avec Albert Leblanc, le frère cadet de Frédéric, qui est photographe.
BESANCON : Sous le nom d’A Le Blanc, (5) Frédéric Leblanc poursuit son activité à Besançon. Dans la préfecture du Doubs, il opère 8, rue des Charprais. Sur les premiers portraits faits à Besançon, il mentionne l’adresse de son atelier bisontin mais aussi celle de son atelier dijonnais où son frère Albert, devait le représenter. En 1894, le bas de la rue des Charprais devient l’avenue Carnot. L’atelier de Leblanc est au n°5 et son domicile au n°33. Il y est recensé en 1896 avec son épouse, leur fils Emile mais aussi Charles Henri Croissant, photographe .L'un des deux hommes devait se rendre à Vesoul (Haute-Saône) où Frédéric Leblanc avait ouvert une succursale.
Emile Leblanc alors élève à l’école des beaux-arts de Besançon, connaît bien l’atelier du 5, avenue Carnot. Quand son père n’y travaille pas, il y vient avec sa maîtresse, Julie Marchand, une femme mariée, âgée de 25 ans, et ce n’est évidemment pas pour la prendre en photo. Le 13 décembre 1898, un mois avant de fêter ses 18 ans, Emile Leblanc, jaloux et parfois violent, tue la jeune femme d’une balle en pleine poitrine. Le 27 avril 1899, la cour d’assises le condamne à 6 ans de réclusion. (6)
On imagine que les Bisontins n’eurent guère envie de prendre la pose dans un atelier qui avait été la scène d’un crime. Frédéric Leblanc et son épouse préférèrent quitter Besançon, laissant leur logement du 33, avenue Carnot à Charles Croissant qui y est recensé en 1901.
Frédéric Leblanc est décédé le 13 juillet 1912 à l’hôpital Lariboisière à Paris où il était assistant au laboratoire de radiographie.
Notes et sources :
(1) Dans son « Répertoire des photographes de France au dix-neuvième siècle » Jean-Marie Voignier indique que Leblanc, à Dijon, aurait aussi travaillé 2, rue Fevret.
(2) Dans une tribune publique publiée par « Le Progrès de la Côte-d’Or » en 1887, Lefèvre, propriétaire de la « Nouvelle Photographie à l’électricité » rappelle qu’il avait racheté le matériel de la succursale de Chalon de la maison Leblanc- Laborde. (Gallica « Le Progrès de la Côte-d’Or » du 18 août 1887).
(3) RetroNews « La Petite France de l’Est » du 22 décembre 1883.
(4) RetroNews « Le Progrès de la Côte-d’Or » des 14 et 15 février 1885 et du 1er juillet 1885.
(5) A Dijon, le photographe signait ses portraits Leblanc-Laborde ; à Besançon, ce sera A. Le Blanc. On ne sait pourquoi il a scindé son patronyme et l’a fait précéder d’un A. qui n’était l’initiale d’aucun de ses trois prénoms. Par ailleurs, sa séparation avec son épouse restée à Dijon jusqu’en 1894, ne justifiait pas qu’il supprime le patronyme Laborde de sa signature.
(6) Gallica « La Dépêche républicaine de Franche-Comté » du 15 décembre 1898 et des 27 et 28 avril 1899.