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Emile LENOBLE
(1841-1909)
Photographe d'atelier
4 photographies
Fils d’un manouvrier, Edmé Boniface - dit Emile- Lenoble est né le 4 juin 1841 à Annay-la-Côte (Yonne). Il n’a pas 5 ans quand sa mère décède en 1845. Par la suite, son père s’installe à Avallon (Yonne) où il sera cordonnier. C’est un tout autre métier qu’exercera son fils Emile. En 1856, il entre en apprentissage chez Pierre Colombier, photographe à Auxerre (Yonne).
PHOTOGRAPHE ITINERANT DANS L’AUBE : A la fin de son apprentissage, le jeune homme travaille à son compte et sillonne les communes de l’Aube : Villeneuve, Saint-Phal, Vanlay, Ervy, Coussegrey, Chaource où il aménagera un atelier sédentaire tout en continuant à arpenter les environs. (1) C’est, semble-t-il à Chaource qu’il fit le portrait d’Ernestine Barrat, ouvrière en robes à Thorey (Yonne) qu’il épousera le 21 juillet 1868, Sur l’acte de mariage, il est précisé qu’Edmé Boniface Lenoble, photographe, est domicilié à Etourvy, un village de l’Yonne qui comptait 500 habitants.
TONNERRE : Après son mariage, Emile Lenoble s’installe à Tonnerre (Yonne) dans un atelier situé rue de l’Hôtel-de-Ville. Il succède à Etienne Charles Alphonse Baillot, peintre & photographe qui avait un atelier dans cette même rue où il était décédé le 2 janvier 1870. Lenoble a été actif rue de l’Hôtel-de-Ville au moins jusqu’en février 1876 (naissance de son troisième enfant). A une date qui reste à préciser, il transfère son atelier rue de l’Hôpital. Il y est domicilié en août 1888 lors de la naissance de son fils Maurice. Bien qu’il ait ouvert un second établissement à Auxerre (voir infra), Lenoble continuera à travailler à Tonnerre.
AUXERRE : Bien implanté à Tonnerre, Emile Lenoble est en mesure d’ouvrir un second établissement à Auxerre. Dans la préfecture de l’Yonne, il reprend l’atelier de. Louis Yrondy qui avait été actif 19, rue Paul-Bert au moins jusqu’en août 1889. Le photographe ne pouvait opérer seul dans deux villes distantes de 36 kilomètres. En mai 1887, il avait embauché Armand Bourgoin (1869-1960), qui s’était formé auprès de Louis Maillet, successeur de Pierre Colombier à Auxerre. Lenoble chargea le jeune homme de faire des portraits dans un atelier de campagne démontable qu’il avait acquis en 1886. Cet atelier provisoire sera installé dans plusieurs villes de l’Yonne : Saint-Julien-du-Sault, Villeneuve-sur-Yonne puis Sens. Par la suite, il semble qu’Armand Bourgoin ait surtout opéré à Auxerre pour le compte d’Emile Lenoble dont il deviendra le gendre en épousant Blanche Lenoble (1876-1947) le 26 novembre 1895.
L’INVENTEUR : Au dos de portraits faits à Tonnerre à la toute fin du XIXe siècle, Emile Lenoble rappelle qu’il n’est pas que photographe. Il fabrique des appareils perfectionnés brevetés S.G.D.G. dont « Le Désiré ». Un joli nom pour un appareil dont nous ne savons rien. Cette part, sans doute importante de la vie du photographe, n’est pas documentée.
A Tonnerre, Emile Lenoble a été actif au moins jusqu’en 1906. A cette date, il travaillait avec son fils Maurice (1888-1926) et un employé, Georges Hiblot. Celui-ci, après avoir fait son service militaire, s’installera à son compte à Neuville-aux-Bois (Loiret).
Agé de 68 ans, Emile Lenoble est mort le 23 février 1909 à Tonnerre. Son fils Maurice lui succèdera en 1911 à son retour du service militaire. Il opérera rue de l’Hôpital jusqu’à son décès en 1926. Son beau-frère Armand Bourgoin prendra la suite. A Auxerre, c’est le photographe Paul Duthion qui avait repris la maison Bourgoin-Lenoble, rue Paul-Bert. Il y est recensé en 1911.
Note :
(1) Lenoble n’a pas opéré que dans l’Aube. Un portrait "carte de visite" qui date du Second Empire, est signé EM. Lenoble - Photographe de Vercingétorix. Est-ce en rapport avec la commune d’Alise-Sainte-Reine (Côte d’Or) où Napoléon III fit élever en 1865 une statue monumentale de Vercingétorix ?