Jean-Louis LORTET (neveu)

(1861-?)
Instituteur puis photographe
2 photographies

Paris

Jean-Louis Lortet est né le 8 février 1861 à Sauveterre-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques), fils d’un père non dénommé et de Marie Lortet ; journalière, âgée de 36 ans, elle travaillait avec ses parents laboureurs à Gayon (Pyrénées-Atlantiques). Marie Lortet avait deux soeurs qui vivaient à Paris : Françoise avait épousé son cousin Jean-Louis Lortet, sculpteur sur bois puis photographe ; Bernarde s’était mariée avec Jacques Dorothée Lortet, le frère cadet de Jean-Louis avec lequel il travaillera dans l’atelier de pose du 55, rue Cler.

Après le décès de son mari en 1873, Bernarde Lortet quitte Paris et revient vivre dans son Béarn natal. Et comme les Lortet aimaient se marier entre cousins, Victorine Lortet, fille cadette de Bernarde, épousera le 27 septembre 1892 à la mairie de Lalongue (Pyrénées-Atlantiques) Jean-Louis Lortet, le neveu de sa mère, Agé de 31 ans, Jean-Louis Lortet est instituteur à Paris quand il épouse sa cousine qui en avait douze de moins. Le couple s’installe 55,rue Cler où leur oncle, Jean-Louis Lortet, a son atelier de pose. C’est là que Victorine Lortet accouche d’un enfant sans vie le 27 mai 1893. L’instituteur est donc sur place quand son oncle photographe décède le 10 juin 1897. Sur l’acte de décès, le neveu du défunt est toujours instituteur, métier qu’il exercera au moins jusqu’à la naissance de son fils Jacques le 16 décembre 1901. Puis il renonce à enseigner et reprend la photographie Lortet. Non sans succès. En février 1920, le ministre de l’Instruction publique préside le banquet donné en l’honneur de Louis Lumière qui vient d’entrer à l’Institut. En l’absence d’Edmond Vallois, président de la Chambre syndicale de la photographie et de ses applications, c’est Jean-Louis Lortet qui rend hommage à Louis Lumière. A la fin de son discours, il appelle l’attention du ministre sur le projet de la chambre syndicale d’ouvrir une école professionnelle de la photographie et de la cinématographie. (1) Quatre ans plus tard, il en sera l’un des actionnaires. En 1924, sexagénaire, Jean-Louis Lortet devait déjà travailler avec son fils Jacques qui bientôt lui succédera.

Source : (1) Gallica "Le Photographe" du 20 février 1920.