David MAURIN

(1849-1911)
Photographe d'atelier

Bordeaux - Blaye -Soulac-sur-Mer Gironde

Fils d’un capitaine des douanes, David Maurin est né le 26 mars 1849 à Soulac-sur-Mer (Gironde).

Adolescent, il a suivi des cours à l’école municipale de dessin et de peinture de Bordeaux mais pour aider sa mère, veuve avec trois enfants à sa charge, David sera d’abord comptable. Le 16 août 1876, âgé de 27 ans, il épouse à Bordeaux Anne Marie Terrier, fille d’un boulanger. Le futur époux a pour témoin un sous-chef de bureau de la Compagnie du chemin de fer du Midi, la compagnie où il a sans doute travaillé jusqu’à ce qu’il devienne photographe.

BORDEAUX : David Maurin a ouvert un atelier de pose 86, cours Saint-Jean en 1882 ou 1883. (1) Il en sort régulièrement pour couvrir des évènements sportifs ou des fêtes. En septembre 1883, il photographie sur la ligne de départ les six concurrents de la course internationale de tricycles organisée aux Quinconces. (2) En juin 1884, lors des fêtes de Pauillac, « l’habile photographe du cours Saint-Jean prend quelques vues de la rade qui offre, au moment de la rentrée des yachts, un coup d’œil charmant ». (3) Il est aussi à pied d’oeuvre lors de l ‘inauguration du stand de tir de la Société de gymnastique et de tir de Longchamps en septembre 1884. (4) Comme la presse locale ne publiait pas de photos, David Maurin se rétribuait en vendant des tirages de ses épreuves. Bon marcheur, le photographe participera à plusieurs excursions organisées par la section sud-ouest du Club alpin français. En Périgord, les excursionnistes se rendront au cloître de Cadouin : « M. Maurin, charmé par les splendeurs de ce bijou architectural, s’empresse d’en prendre plusieurs vues qu’agrémente la présence de ses collègues et de quelques enfants de chœurs qui se glissent entre les ruines pour être photographiés ». Le même jour, Maurin fera plusieurs vues des façades extérieures du château de Biron mais ne pourra photographier la cour d’entrée ; le gardien du château ayant reçu " l’ordre formel du marquis de Biron de ne permettre à personne de dessiner ou photographier l’intérieur de ce château ». (5) David Maurin se spécialisa aussi dans la photographie scolaire en privilégiant les écoles communales ; les lycées et collèges publics ou privés étant la chasse gardée de l’entreprise de Jules David à Levallois-Perret. Maurin aurait été actif à Bordeaux jusqu’en 1888.

BLAYE : En 1887, David Maurin serait resté plusieurs mois à Blaye, une commune de 4 400 habitants. En juin, toute la ville est en fête. David Maurin est là pour immortaliser la course en sac sur les allées du débarcadère, les courses de taureaux et la fête de nuit. « L’Espérance, le journal local, appelle l’attention de ses lecteurs « sur un groupe de toréadors admirablement exécutés par M. Maurin. » (6)
En mars 1888, David Maurin est de retour à Blaye (7) mais cette année-là il n’est pas le seul, le jeune photographe bordelais, André Puytorac, fait aussi des photos.

SOULAC-SUR-MER : David Maurin aurait opéré à Soulac-sur-Mer, sa commune natale, en 1890-1891. (8) Cependant, il n’y est pas recensé en 1891.

On ne sait où il a vécu ni quel métier il a exercé jusqu’à son décès le 21 juillet 1911 à Fouras (Charente-Maritime) où il devait être en villégiature.

Sources :
(1) En mars 1883, une tombola est organisée à Bordeaux pour aider les victimes des inondations en Alsace-Lorraine. David Maurin, photographe, offre un bon pour 12 cartes émaillées (RetroNews « La Petite Gironde » du 28 mars 1883)
(2) RetroNews « La Petite Gironde » du 17 septembre 1883.
(3) RetroNews « La Petite Gironde » du 4 juin 1884.
(4) RetroNews « La Gironde » du 29 septembre 1884.
(5) Gallica « Bulletin du Club alpin français -section du sud-ouest » n°16 – janvier 1885.
(6) RetroNews » L’Espérance » du 26 juin 1887.
(7) RetroNews » L’Espérance » du 4 mars 1888.
(8) Bardou (Pierre) « Photographes en Gironde ».