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Louis Auguste MARTIN
(1849-?)
Photographe d'atelier
5 photographies
Enfant naturel, Louis Auguste est né le 22 avril 1849 à Wierre-Effroy (Pas-de-Calais). Un mois plus tard, son père, Jacques Louis Martin, journalier, épouse Marie Eugénie Daudenthin. Le couple quitte Wierre-Effroy et s’installe à Rinxent (Pas-de-Calais) commune voisine de Marquise où Jacques Louis Martin est mouleur de fonte dans les hauts fourneaux. En 1866, ses deux fils, Louis Auguste, 17 ans et Auguste, 14 ans, travaillent avec leur père aux hauts fourneaux. C’est par le truchement d’un autre mouleur en fonte, Charles Simon, que Louis Auguste Martin rencontre sa future épouse, Florine Joséphine Simon. Le 22 janvier 1871, à Marquise, elle accouche chez son père d’un garçon, prénommé Louis Auguste. Dix-huit mois plus tard, l’enfant aura une petite sœur, Joséphine, née à Marquise le 12 juillet 1871. En 1872, Louis Auguste Martin, leur père, ne vit plus chez ses parents à Rinxent. Peut-être était-il employé dans un atelier de photographie à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ou ailleurs.
ALENCON : Le 21 juin 1876, Louis Auguste Martin, photographe demeurant à Alençon (Orne) épouse à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) Florine Joséphine Simon, couturière. Les époux reconnaissent et légitiment leurs deux enfants. (1) A Alençon, Louis Auguste Martin succède à Geronimo Fresno décédé le 5 novembre 1874 mais dont la succession ne sera réglée qu’à l’été 1875. (2) Martin n’a pu prendre possession de l’atelier du 3bis, rue du Pont-Neuf (3) que durant l’hiver 1875/1876. Le dos de ses premiers portraits est la copie conforme de celui de Fresno avec un soleil surmonté de la devise « Je suis le grand opérateur ». Par la suite, Louis Auguste Martin place son atelier à l’enseigne « Photographie de l’Artiste » et fait figurer au recto de ses photos les médailles qui lui sont décernées lors des expositions organisées à Alençon en 1881 (médaille d’argent grand module) et 1888 (médaille d’or). Dix ans plus tard, à l’exposition nationale et internationale qui se tient à Alençon à partir du 4 juin 1898, Louis Auguste Martin reçoit la suprême récompense du diplôme d’honneur Lautherborn. (4). En 1902, son atelier est détruit par un incendie mais Martin est toujours photographe patron 7, rue du Pont-Neuf en mars 1906. L’année suivante, il confie les rênes de son atelier à son fils Marcel. (5) De son côté, Louis Auguste Martin sera marchand de couronnes funéraires à Alençon jusqu’en 1914. Après, on perd sa trace.
Notes et sources :
(1) Deux autres enfants naîtront à Alençon : Henri (1877-1889) et Marcel (1884-1941).
(2) En novembre 1874, le cadavre de Geronimo Fresno, peintre photographe, est retrouvé dans son atelier, peut-être un crime maquillé en suicide. Le 25 janvier 1875, les scellés sont apposés à son domicile. Célibataire, le photographe avait pour héritiers son père, ses frères et sœurs, tous domiciliés en Espagne. La succession ne sera réglée qu’en juillet 1875. La vente de son fonds de commerce n’a pu se faire qu’au second semestre 1875.
(3) Le 3bis rue du Pont-Neuf sera renuméroté 7 mais il s’agit de la même maison.
(4) « Images révélées -150 de photographies au Archives de l’Orne » (2007)
(5) Marcel Martin se marie le 3 juin 1907 à Villers-en-Ouche (Orne). C’est sans doute après qu’il succède à son père. Selon son registre matricule, il aurait déménagé à Paris en mars 1913. De 1925 environ jusqu'à son décès en 1941, il sera photographe à Calais (Pas-de-Calais).