PHOTOGRAPHIE AMERICAINE

1 photographie

Paris

Le portrait ci-dessous fait dans un atelier de la capitale, est signé « Photographie Américaine » sans nom d’auteur. A Paris mais aussi en province, d’autres professionnels ont opéré à l’enseigne « Photographie Américaine ». Le premier et le plus qualifié dans le domaine des techniques mises au point par les photographes des Etats-Unis, fut sans conteste Alphonse Liébert (1827-1913).

LIEBERT « le photographe américain » : Après avoir été officier de marine, Liébert commence à faire des portraits au daguerréotype à San Francisco en 1848. (1) Daguerréotypiste puis photographe, il travaillera quinze ans aux Etats-Unis. De retour en France, il présente le 5 juin 1863 à la Société française de photographie « une série d’observations sur les procédés usités dans l’Amérique du Nord. » (2) Cette « série d’observations » sera la matrice du livre « La Photographie en Amérique » qu’il publie en 1864. La même année, il reçoit ses premiers clients dans l’atelier qu’il a ouvert atelier 13, boulevard des Capucines. Au dos de ces portraits, figurent un aigle majestueux aux ailes déployées, emblème des Etats-Unis depuis 1782 et la mention « Photographie Américaine ». En juillet 1866, Liébert donne procuration à son épouse pour gérer et administrer un établissement de photographie ayant pour raison sociale Photographie américaine. (3) Après avoir quitté le boulevard des Capucines, Liébert travaillera au 95 puis au 81, rue Saint-Lazare avant de s’installer dans un hôtel privé 6, rue de Londres. En février 1883, Liébert crée avec Henri Bonnet une société pour l’exploitation d’un grand établissement de photographie connu sous la dénomination Photographie américaine. (4) Liébert a toujours signé ses portraits de son nom ce qui ne sera pas le cas des professionnels, qui, après lui, travailleront à la même enseigne.
A Paris, on recense au moins quatre « Photographie Parisienne » à savoir :
- 31, avenue Rapp (7e)
- 37, boulevard Saint-Martin (3e)
- 29, avenue d’Orléans (14e)
- 14, boulevard du Temple 11e)
C’est dans cet atelier qu’a posé la jeune femme souriante ci-dessous. On remarque au verso de cette photo une statue de la Liberté et une bannière étoilée. A croire que le photographe qui a fait ce portrait avait séjourné aux Etats-Unis… ou rêvait de s’y installer.

Sources :
(1) Alphonse Liébert « le photographe américain – Bibliothèque de l’Hôtel-de-Ville de Paris 03/12/2021
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/decouverte/focus/alphonse-liebert-le-photographe-americain
(2) Gallica « Bulletin de la Société française de photographie - 1863.
(3) Marc Durand « De l’image fixe à l‘image animée 1820-1910 » Tome 2. Archives nationales (2015)
(4) Marc Durand. Voir supra.