Aymard ROUGET

(1844-?)
Photographe-Editeur

Lyon Rhône

Jules Paul Eymard (ou Aymard) Rouget est né le 23 octobre 1844 à Paris. Il y exerce le métier de photographe quand il épouse le 19 janvier 1867 à Paris (1er) Clémence Perrinel ; le père du futur était voyageur de commerce et celui de la future directeur d’assurances. Le couple reconnaît et légitime leur fils Jules né le 13 septembre 1865 de père et mère non dénommés. Leur deuxième fils Paul voit le jour trois mois après le mariage de ses parents. Le couple quitte la capitale et s’installe à Meaux (Seine-et-Marne) où leur fille Marie-Louise est née le 22 juin 1868. Rouget "l’habile photographe qui habite le chemin de Velours à Meaux" est cité dans un article du "Journal de Seine-et-Marne" le 16 janvier 1869. Il n’est pas recensé à cette adresse en 1872. Entre temps, il est parti à Lyon (Rhône) où il va se consacrer à son grand oeuvre.

MONUMENTS HISTORIQUES DE FRANCE PAR DEPARTEMENT.

L’objectif d’Aymard Rouget était de photographier dans chaque département les monuments les plus remarquables. Les épreuves étaient généralement rassemblées dans un album. Faute de temps -mais sans doute d’argent, Rouget s’est limité aux monuments situés dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté. La liste non exhaustive des albums conservés dans des bibliothèques, des services d’archives ou proposés en salle des ventes s’établit comme suit : - Loire - un album de 50 planches (1880) ; - Haute-Savoie - un album de 61 planches (1895) ; - Savoie - un album de 56 planches (1895) - Drôme - un album de 50 planches (1890) ; - Nièvre - un album conservé aux Archives départementales de la Nièvre ; - Ain - un album (de 48 tirages ?) conservé à la médiathèque Pierre-Mendès-France de Villefranche-sur-Saône. - Saône-et-Loire. Idem. - Rhône - Album de  63 planches. - Châteaux du Lyonnais - Album de 63 planches. - Monuments du Forez, de la Bourgogne, du Velay et du Bugey - 28 tirages. (1)

L’ambitieux projet d’Aymard Rouget n’est pas documenté. Sa genèse est tout à fait obscure. Où ce photographe parfaitement inconnu -et père de trois enfants- a-t-il trouvé les fonds pour financer son projet ? A priori, il ne s’agit pas d’une commande publique. Dans l’ouvrage "Photographier l’architecture -1851-1921 - Collections du Musée des Monuments français" publié en 1994, le nom de Rouget n’apparaît nulle part.

De la longue période où Aymard Rouget a vécu dans le Rhône, on sait peu de chose : quand est-il arrivé à Lyon ? A-t-il toujours vécu rue Saint-Isidore dans le quartier de Montchat où il est recensé en 1881 et jusqu’en 1896 inclus ? (2) Sur certaines épreuves, on trouve la mention A. Rouget. Editeur Villefranche : Perret. Or, le photographe n’est recensé à Villefranche-sur-Saône (Rhône) ni en 1872, ni en 1876. Quand il quitte Lyon (en 1897 ?), Aymard Rouget est quinquagénaire. Pendant une trentaine d’années, il va vivre modestement en région parisienne.

En août 1898, quand son fils Jules se marie à Lyon, Aymard Rouget est photographe à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). En 1914, toujours photographe, il est inscrit sur la liste électorale de Bondy (Seine-Saint-Denis). En 1926, "photographe à façon", il est recensé avenue de la République à Bondy. Veuf, il vit avec sa fille qui est couturière. Cette même année, il est radié de la liste électorale, sans doute avait-il quitté la commune après y avoir été recensé au printemps..

Sources :

(1) Le Guichet du savoir - A. Rouget, photographe.

(2) Dans le catalogue d’une exposition au Musée historique de Lyon en 1890, Guy et Marjorie Borgé font référence à deux clichés photographiques pris vers 1875 portant la mention : "Imprimerie photographique A. Rouget chemin Isidore à Montchat