Charles SAUVE

(1885-1918)
Photographe d'atelier

Bourg-en-Bresse Ain Chartres Eure-et-Loir

Charles Edouard Sauvé naît le 15 avril 1885 à Canteleu (Seine-Maritime) où son père est négociant avant d’être employé de banque à Belfort (Territoire-de-Belfort). C’est à Belfort que Charles Sauvé passe devant le conseil de révision en 1905. En l’absence de son registre matricule, il est impossible de savoir où et quand il a fait son service militaire avant d'être photographe à Bourg-en-Bresse (Ain).

BOURG-EN-BRESSE : En 1911 ou au début de l’année 1912 (1), Charles Sauvé succède à Désiré Duval dans l’atelier du 1, place Joubert, au débouché de l’avenue Alsace-Lorraine. Il est donc déjà à son compte quand il épouse le 2 septembre 1912 à Asnières (Hauts-de-Seine) Emilie Julia Mathilde Labey (1887-1972), employée de commerce et fille d’un directeur d’assurances. Le couple aura un fils, Robert Edouard, né à Bourg-en-Bresse le 11 octobre 1913. A l’été 1915, moins d’un an après le début de la Première Guerre mondiale, le couple Sauvé et leur fils quittent la Bresse pour la Beauce et s’installent à Chartres (Eure-et-Loir).. Après que Charles Sauvé a quitté Bourg-en-Bresse, c’est Désiré Duval, son prédécesseur, qui travaillera à nouveau dans l’atelier de la place Joubert.

CHARTRES : Par acte notarié en date du 26 juin 1915, François Dominique Barcouda, photographe à Chartres, vend à Charles Sauvé, photographe à Bourg, le fonds de commerce qu’il exploite 12, rue du Petit-Change et 21, rue de la Tonnellerie. (2) Barcouda avait lui-même succédé en 1907 au grand photographe chartrain Gallas. (3) Les portraits signés Ch. Sauvé - Chartres sont-ils l’oeuvre de Charles Sauvé ? C’est peu probable. En l’absence de son mari, c’est Mathilde Sauvé, comme beaucoup d’autres épouses de photographes pendant la Grande guerre, qui opérera dans l’atelier chartrain. Un mois avant l’Armistice, Charles Edouard Sauvé, soldat de 2e classe au 287e régiment d’artillerie lourde, décède le 6 octobre 1918 à l’hôpital auxiliaire de Roanne (Loire) des suites d’une maladie contractée pendant le service. Veuve de guerre à l’âge de 31 ans, Mathilde Sauvé cède le fonds de commerce chartrain à Maurice Plisson le 26 août 1919 (4) et part vivre rue Lamarck à Paris (18e). Elle y sera photographe jusqu’à son mariage en 1929 avec Paul Bertrand, photographe lui aussi.

 Sources :

(1) Dans le premier numéro de l ‘hebdomadaire « Le Carillon » daté du 6 avril 1912, on trouve une annonce pour la Photographie Duval - Ch. Sauvé successeur. La collection du « Carillon » est consultable en ligne sur le site des Archives départementales de l’Ain.

(2) « La Dépêche d’Eure-et-Loir » du 10 juillet 1915 .La collection de ce journal est consultable en ligne sur le site des Archives départementales d’Eure-et-Loir.

(3) Yves Lebrec & Bernard Choque « Le premier siècle de la photographie en Eure-et-Loir - Dictionnaire des photographes euréliens »

(4) « La Dépêche d’Eure-et-Loir » du 8 septembre 1919. Voir supra.