Alfred SOBAUX

(1817-?)
Photographe d'atelier
1 photographie

Paris

Fils d’un médecin, Alfred Séraphin Sobaux est né le 22 juillet 1817 à Triel (Yvelines). Il se serait marié avec Camille Bertrand en 1840. Vingt ans plus tard, le 28 mars 1860, leur fille Berthe Sobaux (1) naît au domicile de ses parents 43, rue de l’Arbre sec à Paris (1er). Alfred Sobaux est encore officier de santé mais en mai 1862 il est photographe à la même adresse. Associé à Eugène Lafond, peintre dessinateur, il a formé une société en nom collectif pour l’exploitation d’un fonds de photographie 43, rue de l’Arbre sec. La société était censée durer six ans ; elle sera dissoute au bout de six mois. (2)

En 1864, Sobaux transfère son atelier 113, rue du Cherche-Midi à Paris (6e) où il aurait été actif jusqu’en 1867. Quelques années plus tard, des photographies obscènes sont saisies (à son domicile ?) par la police. Un journal de Tours "L’Union libérale" (3) en rend compte dans son édition du 26 octobre 1873 : "le sieur Sobeaux, photographe, se disant médecin, inculpé pour outrage à la morale publique, il est mort fou pendant l’instruction,(4) de sorte qu’il n’y a qu’un seul prévenu le sieur Coleru,(5) photographe de bas étage... On a deviné qu’il s’agit de photographies obscènes... Les épreuves saisies reproduisent les traits (de la tête aux pieds) de plusieurs modèles. Le tribunal a condamné Coleru a trois mois de prison, 500 F. d’amende et a ordonné la confiscation des photographies".

Sources :

- François Boisjoly "Répertoire des photographes parisiens au XIXe siècle" (2009)

- Jean-Marie Voignier "Répertoire des photographes de France au XIXe siècle" (1993)

Notes :

(1) Alfred Sobaux, qui était aussi poète, dédicacera à sa fille le poème "Laisse enfant le petit oiseau" qui sera mis en musique comme d’autres oeuvres du photographe : "Gare aux omnibus" ; "Sous la Charmille" ; "L’Amazone". Source BnF data.

(2) Gallica "La Gazette nationale ou Moniteur universel" du 18 mai 1862 ; "Le Droit" du 31 octobre 1862.

(3) Comme tous les journaux de province, "L’Union libérale" n’avait fait que reprendre une information publiée dans la presse parisienne.

(4) Alfred Sobaux n’est pas mort à Paris. Sans doute avait-il été interné dans un asile d’aliénés de la banlieue. 

(5) Coloriste, né en Suisse, Aimé Louis Coleru s’est marié en 1828 à Paris où sont nés ses dix enfants. Il est mort en 1881.