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Jules TESTON
(1847-1883)
Photographe d'atelier
1 photographie
Le 6 mai 1846, Henri Teston, tailleur d’habits âgé de 19 ans épouse à la mairie d’Aubenas (Ardèche) Victoire Félicité Comte qui a le même âge que lui. Leur fils Jules naît le 14 février 1847. Il n’a que quatre ans quand sa mère décède. Veuf, Henri Teston se serait remarié avant de disparaître. Dès l’adolescence Jules Teston doit se prendre en charge. Sous le Second Empire, Aubenas comptait 7 500 habitants dont 1 500 travaillaient dans les fabriques et filatures de soie. (1) Ces ouvriers étaient souvent des enfants ou des adolescents des deux sexes dont beaucoup étaient logés sur place. En 1861, plusieurs dizaines d’entre eux sont recensés à Aubenas. Dans la liste on relève le nom d’un Jules Teston, âgé de 15 ans ; sans doute le futur photographe. C’est probablement son oncle maternel Firmin Comte (1834-1908) qui l’avait aiguillé vers ce métier. Comte, qui sera longtemps photographe à Aubenas, se flattait d’avoir été l’élève de Nadar. Jules Teston n’aura pas ce privilège. On ignore dans quels ateliers de la capitale il a fait son apprentissage avant de partir à Rodez (Aveyron).
RODEZ : Dans la préfecture de l’Aveyron, Louis Vincent était peintre mais aussi photographe depuis peut-être une douzaine années. Souhaitant se consacrer exclusivement à la vente de papiers peints, il embauche, à une date qui reste à préciser, Jules Teston « artiste photographe, sortant des meilleurs ateliers de Paris ». C’est à Rodez que Jules Teston, âgé de 28 ans, épouse le 7 avril 1875 Joséphine Françoise Jussan (1856- ?). Les deux époux ont un point commun : le père de l’un comme de l’autre a disparu. Quelques jours après leur mariage, Louis Vincent, marchand de papiers peints 5, rue Sainte-Catherine, informe sa clientèle que son atelier de photographie est désormais tenu par M. Teston qui se recommande « par le fini, l’émaillage de ses épreuves et la modicité de ses prix ». (2) Pendant huit ans, dans l’atelier de la rue Sainte-Catherine, Jules Teston fera le portrait des Ruthénois mais aussi des militaires dont la caserne était proche. Il est décédé le 23 février 1883 à l’âge de 36 ans. Sous le nom de Jules Teston, sa veuve poursuivra l’activité jusqu’en 1906.
Sources :
(1) Bescherelle aîné « Grand dictionnaire de géographie universelle ancienne et moderne » (1857)
(2) « Le Journal de l’Aveyron » du 24 avril 1875. Consultable en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aveyron.