THOREL Fils


Photographe d'atelier
1 photographie

Choisy-le-Roi Val-de-Marne

Au début du XXe siècle, un photographe qui signait ses portraits Thorel Fils a opéré à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) au 35bis rue de Vitry puis au 3bis rue des Ecoles. Cette signature est un peu trompeuse car c’est une femme, Marie Cécile Spy divorcée Thorel, qui a été photographe à Choisy où son ex-mari n’a peut-être jamais mis les pieds. En 1906, Cécile Thorel, photographe, est recensée 35bis, rue de Vitry puis elle déménagera 3bis, rue des Ecoles. C’est là qu’elle était domiciliée quand elle est décédée le 13 mars 1908 à l’Hötel-Dieu à Paris.

Marie Cécile Spy est née le 20 mars 1854 à Folgensbourg (Haut-Rhin). Ses parents, seront ensuite épiciers à Mulhouse (Haut-Rhin). Le 9 janvier 1875, leur fille Emile Nicolas Thorel. L’Alsace ayant été annexée, l’acte de mariage est rédigé en allemand. On sait cependnt qu’Emile Nicolas Thorel était né le 20 avril 1854 à Châtenois (Vosges) où son père était maçon. Il est employé quand il passe devant le conseil de révision. Fils aîné d’une veuve, il est dispensé de faire son service militaire.

Après leur mariage, le couple Thorel va vivre très modestement à Paris dans le 20e arrondissement : le mari est journalier et son épouse couturière Leur fils unique, Emile, futur ingénieur chimiste, naît le 14 mars 1876. Trois ans plus tard, Emile aura un demi-frère, prénommé Emile Auguste, dont il a probablement toujours ignoré l’existence. (1) Emile Nicolas Thorel avait quitté le domicile conjugal. Il a vécu dans plusieurs communes de la Marne sans que l’on sache quel métier il y a exercé (photographe ambulant ?). Quand son fils légitime Emile se présentera devant le conseil de révision de la Seine en 1896, Emile Nicolas Thorel était porté disparu, sa femme, elle, vivait à Paris. Logiquement, elle obtient le divorce le 2 août 1900 alors que son mari est sans domicile ni résidence connus. C’est après avoir divorcé mais en conservant son nom d’épouse qu’elle s’installera à Choisy-le-Roi.

Note : (1) Le 20 juin 1879 dans le village de Pogny (Marne), Amélie Perchenet, qui n’a que 16 ans, donne la vie à un garçon qu’elle prénomme Emile Auguste, né de père inconnu. Le 16 janvier 1884, alors qu’elle est domestique à Paris, elle accouche d’un garçon, prénommé comme le premier Emile Auguste, et de sa jumelle, Marie-Louise. Onze mois après ces deux naissances, Amélie Perchenet accouche d’un garçon, Henri Auguste, qui voit le jour le 27 décembre 1884 à Gentilly (Val-de-Marne). De sa liaison avec Amélie Perchenet, Emile Nicolas Thorel a donc eu quatre enfants dont deux seraient morts en bas âge. Le 15 février 1885, alors qu’il est, dit-il, garçon de magasin à Châtenois, il reconnait être le père d’Emile Auguste (celui né à Paris) et d’Henri Auguste. Le 20 janvier 1886, Amélie Perchenet, manouvrière, âgée de 23 ans épouse à Loisy-sur-Marne (Marne) Louis Richard, un berger, veuf et âgé de 65 ans. Deux mois plus tard, la jeune femme accouche d’une fille qui ne vivra que quelques mois puis en novembre 1887 d’un garçon prénommé Arthur Adrien. Louis Richard décède le 20 novembre 1892. Agée de 30 ans, Amélie Perchenet est veuve avec trois enfants à sa charge et l’on peut supposer qu’Emile Nicolas Thorel, père de deux d’entre eux, ne lui a pas été d’un grand secours.