Lucien TREF

(1857-?)
Photographe sédentaire et itinérant
2 photographies

Lunel Hérault Paris Seine

Lucien Tref est né le 21 mars 1857 à Vitry-le-François (Marne) où son père, Edouard Martin Tref, était fondeur. Ensuite, il sera fabricant de gaz dans le village de Pomponne (Seine-et-Marne) où il décèdera le 12 octobre 1872. (1) Lucien Tref est étudiant domicilié chez sa mère à Thorigny (Seine-et-Marne) quand il passe devant le conseil de révision. Fils aîné de veuve, il est dispensé de service militaire. On ne sait par quel biais il en est venu à exercer le métier de photographe.

PARIS : Le 23 septembre 1884, Lucien Tref, photographe 13 rue de Buci (6e) est déclaré en faillite. La clôture de la faillite pour insuffisance d’actif est prononcée le 30 octobre. (2) A cette date, le photographe est sans domicile connu.

BARCELONE : Après un séjour à Londres (Grande-Bretagne), Lucien Tref est embauché par Jules David, grand spécialiste de la photographie scolaire en France mais aussi dans plusieurs pays européens dont l’Espagne. (3) A l’automne 1886, Lucien Tref part à Barcelone faire le portrait des lycéens catalans. Il reviendra en France en avril 1887.On ignore ce qu’il a fait les quatre années qui précèdent son mariage.

THOUARS : Agé de 34 ans, Lucien Tref, photographe, se marie le 29 juillet 1891 à Thouars (Deux-Sèvres) où il était domicilié depuis peu. Son épouse, Marie Louise Joséphine Charpy, âgée de 21 ans, est la fille de Claude Marie Charpy, photographe ambulant. Un troisième photographe assiste aux noces, Jules Ignard, le seul photographe sédentaire recensé à Thouars en 1891. (4) On suppose que Lucien Tref avait accompagné son futur beau-père dans ses tournées avant d’épouser sa fille.

RIBERAC : Lucien Tref est de passage à Ribérac (Dordogne) où son épouse met au monde le 27 avril 1892 une fille prénommée Emilie. Un an plus tard, alors que le couple, toujours domicilié à Thouars, est de retour à Ribérac, Marie Louise Tref accouche le 19 août 1893, d’un garçon qui ne vivra que quelques jours.

LUNEL : Au début de l’année 1894, Lucien Tref s’installe à Lunel (Gard), une commune de 7 200 habitants située 30 kilomètres de Montpellier. La première annonce pour la « Photographie artistique Lucien Tref - Photographe rue des Remparts » est insérée le 14 janvier dans « Le Fanal – Organe des intérêts du canton de Lunel ». (5) Ce n’est pas l’annonce d’un professionnel de passage. Lucien Tref est resté deux ans à Lunel où sa fille Lucie est née le 12 septembre 1895. (6) Son père, absent, ne peut venir à la mairie déclarer la naissance.

GENOLHAC : Un photographe nommé Tref a opéré à Génolhac (Gard) à la fin des années 1890. (7)

SAINT-CHELY-D’APCHER : La photo d’élèves d’une école catholique porte au dos la signature manuscrite de Lucien Tref, photographe à Saint-Chély-d’Apcher (Lozère).

Après avoir quitté l’Occitanie, le photographe va travailler dans plusieurs départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes sans que l’on puisse établir une chronologie exacte de ses déplacements.

HAUTE-LOIRE : En août 1899, au moment de la naissance de son fils Lucien, le photographe est en résidence au Nouveau Monde, à Saint-Haon commune de 1 600 habitants de la Haute-Loire. (8)

PUY-DE-DOME :
- La photographie post mortem reproduite sur ce site porte au dos la signature de Lucien Tref à Saint-Germain-Lembron, commune rurale du Puy-de-Dôme.
- Le portrait d'un homme ci-dessous est signé L. Tref au Breuil (Puy-de-Dôme).
- A Saint-Germain-Lembron, Tref a fait le portrait d’un groupe de soldats et d’écoliers avec leurs instituteurs. En 1901, alors qu’il est domicilié à Saint-Germain-Lembron, il se rend à Chassagne faire le portrait de groupe des pompiers de la commune.

LOIRE : A Bourg-Argental (Loire), Tref a fait le portrait d’une fillette debout sur une chaise.

ARDECHE : La carte-photo d’une famille posant dans un jardin est signée Tref – 3, rue Sainte-Marie à Annonay. Il est aussi l’auteur du cliché de la carte postale de la papeterie de Groberry à Boulieu-les-Annonay.

MONTPELLIER : Deux cartes-photos sont signées Tref phot. 8bis rue de la Garenne – Montpellier (Hérault). Il est possible que Lucien Tref y ait séjourné dans les années 1910. Sa fille aînée, Emilie, vivait à Montpellier (mais pas ses parents) quand elle a épousé le 7 juillet 1913 Joseph Avellan, chaisier. (9) Leur fils, René Avellan, est né en 1916 à leur domicile 8, rue de la Garenne.

Lucien Tref a vécu à la fin de sa vie à Vienne (Isère). Il y serait décédé le 28 février 1925 à l’âge de 66 ans.

Sources :
(1) Geneanet – Généalogie de Mireille Basselin.
(2) Gallica - "Archives commerciales de la France" des 28 septembre et 21 décembre 1884.
(3) Sur Jules David. Voir sa notice sur Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_David
(4) Voir sur ce site les notices de Charpy Claude Marie et Ignard Jules.
(5) RetroNews « Le Fanal » du 14 janvier 1894.
(6) Lucien Tref, photographe, est mentionné dans « Le Fanal » du 17 novembre 1895. Au printemps 1896, la famille Tref n’est plus recensée à Lunel.
(7) Jean-Marie Voignier "Répertoire des photographes de France au XIXe siècle" (1993)
(8) Acte retrouvé par Loïc Pulby.
(9) Après avoir été chaisier, il sera photographe. Voir notice Avellan Joseph sur ce site.

Notice mise à jour le 17 octobre 2024.