Amédée VATOUR

1842-1887
Photographe d'atelier

Annecy Calais Haute-Savoie Pas-de-Calais

Né de père et de mère inconnus, Amédée Vatour (patronyme orthographié Vatout dans les actes d'état civil) a été déposé le 7 septembre 1842 devant l'hospice des enfants trouvés à  Annecy (Haute-Savoie). Il est d'abord coiffeur à  Albertville (Savoie) où il épouse une couturière le 13 juin 1863. Il sera ensuite photographe dans sa ville natale. On ignore à  quelle date précise il a ouvert son atelier situé rue de la Visitation mais cela se situe avant octobre 1869, date à  laquelle il reçoit un diplôme d'honneur au concours départemental de la Savoie - section beaux-arts. Il est recensé rue de la visitation en 1872 et 1876. Devenu veuf, il se remarie le 10 avril 1877. L'année suivante, alors que son épouse est enceinte de sept mois, il se rend à  Paris. Pendant son absence, on retrouve son fils Jean, âgé de 14 ans, enchaîné dans une cour. L'adolescent sera délivré par la police. Soupçonné d'avoir commis "cet acte de sauvagerie" Amédée Vatour est jugé par le tribunal correctionnel d'Annecy qui l'acquitte ; jugement qui sera confirmé en appel en novembre 1878. Bien qu'innocent, le photographe risquait de perdre une grande partie de sa clientèle. C'est sans doute le motif de son départ pour Calais (Pas-de-Calais) où il exercera son métier deux ou trois ans. On sait qu'il a travaillé 354, rue des Thermes mais aussi 25, place de la République à  Saint-Pierre-lès-Calais (commune qui sera rattachée à  Calais en 1885). Dans cet atelier, c'est Alphonse Pouge, qui signait ses photographies P. Alphonse, qui le remplacera. Celui-ci est recensé à  Calais en 1881 et travaille avec Jean Vatour, le fils d'Amédée. A cette date, il semble que ce dernier était de retour à  Annecy. Il n'y exercera plus le métier de photographe mais celui de restaurateur. Il décède à  Annecy le 15 avril 1887. Son fils Jean sera aussi photographe. A la fin du XIXe siècle, il est employé dans l'atelier d'Henry Billard à  Angoulême (Charente) puis dans celui de Victor Mercken à  Poitiers (Vienne). Il aura un fils, prénommé Roger (1903-) photographe qui épousera en 1930 à  Bergerac (Dordogne) Madeleine Astruc, fille et petite-fille de photographes.