Emile BAUDY

(1859-1890)
Photographe d'atelier
1 photographie

Saint-Dié-des-Vosges Vosges

Dernier d’une fratrie de huit enfants, Emile Baudy est né le 26 novembre 1859 à La Nouaille (Creuse). Comme beaucoup de Creusois, son père, Joseph Baudy est maçon. Quand il ne manie pas la truelle sur un chantier, il seconde son épouse, Marguerite Gourdy, aubergiste à La Nouaille. En 1879, son plus jeune fils se présente comme maçon devant le conseil de révision de la Creuse. Or, cette année-là, Emile travaille déjà avec son frère Etienne, photographe itinérant. Le 3 novembre 1879, ils vont ensemble à la mairie de Besançon (Doubs) déclarer la naissance de Marie-Amélie Baudy, la benjamine d’Etienne. Le 16 novembre 1880, Emile rejoint le 21e régiment d’artillerie. Il y sera 2e canonnier servant jusqu’à ce qu’il soit placé en disponibilité le 7 septembre 1881. Selon son registre matricule, en mars 1882, il est domicilié à Bains-les-Bains, une station thermale des Vosges de 2 600 habitants. Est-il venu seul faire le portrait des curistes ou a-t-il rejoint son frère Etienne lequel en 1882 était encore photographe itinérant à l’enseigne « Grande Photographie Lyonnaise » ?

BACCARAT : Le 11 décembre 1883, Emile Baudy, domicilié de droit à La Nouaille, épouse à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) Marie Appoline Gérard, fille d’un tailleur de cristaux. Rien n’atteste que Baudy ait travaillé à son compte à Baccarat. En 1886, le seul photographe recensé dans cette ville de 5 800 habitants est Georges Werner. Cette année-là, Emile Baudy et son épouse déménagent à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges) laissant leur fils, Emile Etienne, âgé de 18 mois, à la garde de ses grands-parents maternels.

SAINT-DIE-DES-VOSGES : En 1886, Emile Baudy son épouse et leur fils (1) sont recensés rue du Casino à Saint-Dié-des-Vosges. Un an plus tôt, son frère Etienne s’était installé à Epinal, les deux frères travaillaient à 50 kilomètres l’un de l’autre. Etienne, quand il s’est sédentarisé, a conservé l’enseigne « Grande Photographie Lyonnaise » qu’il utilisait quand il était itinérant ; Emile se contentera de mentionner la « Photographie Lyonnaise » sur les portraits qu’il fera à Saint-Dié pendant seulement quatre ans.

Trentenaire, il décède à Saint-Dié le 12 juin 1890. Sa veuve lui succède. Elle sera active dans les Vosges plus d’un quart de siècle.

Notes :

(1) Le recensement de Baccarat a été clos le 30 mai 1886, celui de Saint-Dié-des-Vosges le 10 juillet. C’est dans l’intervalle que le couple Baudy est venu rechercher leur fils à Baccarat. Emile Etienne aura un petit frère, Charles, né à Baccarat le 23 février 1887 qui ne vivra que quelques semaines. Habitant à Epinal, sa mère était venue accoucher chez ses parents.