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René Simon BOUET
(1809-1890)
Photographe d'atelier
Fils d’un journalier, René Simon Bouët est né le 28 octobre 1809 à Saint-Rémy-du-Plain (Sarthe). On sait peu de choses des quarante premières années de sa vie. En juillet 1843, doreur sur bois à Paris, il fait un dépôt à la Caisse d’épargne. (1) Sept ans plus tard, le 11 juillet 1850, chimiste domicilié 275, rue Saint-Martin, il dépose, une demande de brevet d’invention pour un procédé de moulage. (2) En février 1855, associé à Piet, il obtient un brevet d’invention pour un procédé appliqué à la vitrerie en noir et en couleur par la photographie et l’autographie sur tous les corps transparents en général. (3) Au XIXe siècle, qu’un chimiste s’intéresse à la photographie était tout à fait naturel. il semble même que René Simon Bouët en ait fait son métier (de manière épisodique) au 25, avenue Montaigne. (4) Il y avait là un élégant pavillon où le photographe Alphonse Mazé avait ouvert en juillet 1861 un atelier de pose. Il le quitte à l’automne 1863 peu après son mariage avec la fille du préfet de la Loire. (5) L’atelier est repris par Alfred Cailliez, photographe 25, avenue Montaigne, qui forme le 25 février 1865 avec Georges Billaud, sans profession déclarée, une société en nom collectif pour l’exploitation de cet atelier. Ladite société devait durer 10 ans à compter du 1er avril 1865. (6) Sauf que le 12 mai 1866, quand René Simon Bouët marie sa fille unique à Modeste Chambay, c’est lui -et non Alfred Cailliez- qui est photographe 25, avenue Montaigne. (6) Après son mariage, Modeste Chambay devient le photographe "titulaire" du 25, avenue Montaigne. Il a sans doute travaillé avec son beau-père qui vivait sur place. En août 1866, les deux hommes déposent une demande de brevet d’invention pour un procédé photographique à l’aide de deux épreuves réunies. (7) Deux ans plus tard, le 15 octobre 1868, ils en obtiennent un pour un vélocipède à roue jumelle. (8) Chambay et son beau-père se séparent en 1873 quand le premier s’installe, boulevard des Capucines, dans un atelier de pose aménagé à l’étage supérieur du Grand-Hôtel, inauguré onze ans plus tôt.
Rentier, René Simon Bouët est décédé le 15 juillet 1890 à son domicile 31, rue des Dames à Paris (17e).
Sources :
(1) Gallica – « Journal officiel de la République française » du 30 juin 1874.
(2) Institut national de la propriété industrielle (INPI) Base brevets du XIXe siècle 1BB10169
(3) Institut national de la propriété industrielle (INPI) Base brevets du XIXe siècle 1BB22295. Bouët obtiendra d’autres brevets d’invention. Citons, mais la liste n’est peut-être pas exhaustive :
- 1BB24832 - 20 septembre 1855 : Procédé de conservation des viandes et en général de toutes substances alimentaires. Déposants : Bouet, chimiste 78, rue Montmartre ; Doucin, employé, 205, rue Saint-Antoine.
- 1BB39480 – 6 janvier 1859 : Application de la pièce ponce à la fabrication des pipes. Déposant : Bouët, chimiste, 40, rue des Acacias.
- 1BB91123 – 22 novembre 1870 : Amélioration apportées au fusil de guerre et autres. Déposant : Bouët, 25, avenue Montaigne.
auxquels il convient d’ajouter les deux brevets qu’il a déposés avec son gendre, Modeste Chambay (voir infra).
(4) C’est là qu’a été construit l’hôtel Plaza-Athénée inauguré en 1913.
(5) Marc Durand « De l’image fixe à l’image animée 1820 – 1910 » tome 2 - Notice d’Alfred Mazé. Archives nationales (2015)
(6) RetroNews – « Gazette nationale ou Moniteur universel » du 3 mars 1865.
(7) Dans sa notice sur Alfred Cailliez, Marc Durand (voir supra) écrit que « Cailliez installe, au Grand-Hôtel de Paris, un atelier de photographie tenu par Bouët et Chambay ». Il est possible qu’il soit resté propriétaire du fonds mais le 25, avenue Montaigne n’était pas sous le Second Empire un hôtel mais « un élégant pavillon ».
(8) Institut national de la propriété industrielle (INPI) Base brevets du XIXe siècle. 1BB73511
(9) Institut national de la propriété industrielle (INPI) Base brevets du XIXe siècle. 1BB82774