Gustave BOUILLAUD

(1852-1924)
Photographe itinérant puis sédentaire.
5 photographies

Mâcon Saône-et-Loire

Augustin Bouillaud -dit Gustave- est né à Vouzan (Charente) le 20 mars 1852. Il est le fils aîné d’un cultivateur qui mourra jeune. Gustave fait son apprentissage de photographe à Paris et sera opérateur chez Tourtin et chez Graffe. C’est là qu’il rencontre Georges Briand. Les deux hommes s’associent pour travailler comme photographes itinérants, ce dont attestent des photos "carte de visite" signées G. Briand et G. Bouillaud "de passage en cette ville".

CHATELLERAULT : Avant 1881, Gustave Bouillaud opère à Châtellerault (Vienne) à l’enseigne "Photographie élégante". Au dos de ses portraits, il prévient ses clients que "Les clichés  seront conservés. pendant toute la durée de mon séjour dans cette ville". (1)

MACON : En 1876, les deux photographes partagent un logement 19, quai du Nord à Mâcon (Saône-et-Loire).  Georges Briand est le témoin d’Augustin Bouillaud qui se marie le 19 février 1877 à Pont-de-Vaux (Ain). (2) C’est sans doute peu après que les deux associés se séparent. Bouillaud se sédentarise à Mâcon. Il opère d’abord quai du Nord. En 1886 et jusqu’en 1896, il est recensé 4, rue de la Paroisse. Après, il poursuit sa carrière avenue Victor-Hugo (à la place de l’Eden-Concert) où sa présence est attestée en septembre 1897. Là, il dispose d’un atelier de pose à la lumière artificielle. Un progrès auquel il avait contribué. La revue professionnelle « Le Photographe » le rappellera dans sa nécrologie publiée le 5 avril 1924 : « M. Bouillaud était bien connu dans toute la corporation photographique ; durant toute sa vie, il s’était consacré à la vulgarisation des applications de la lumière artificielle à la prise du portrait ; son appareil dénommé « 20e siècle », d’une conception et d’une réalisation parfaites a permis à nombre de photographes d’obtenir des résultats remarquables, et a été le point de départ de l’important essor de l’emploi de la lumière artificielle en photographie. M. Bouillaud était également un excellent chimiste et s’était spécialisé dans la fabrication des poudres éclairantes pour virage et fixage, des plus appréciées… » (3)

A la fin de sa carrière, Gustave Bouillaud travaillait avec son fils, Noël Henri Bouillaud (1897-1932) qui sera aussi fabricant de produits photographiques. Gustave Bouillaud est décédé à Mâcon le 18 mars 1924.Il est le frère aîné de Jean Augustin Bouillaud (1863-?) photographe à Brive (Corrèze) puis à Die (Drôme) 'Briançon), Valréas (Vaucluse)...

Sources :

(1) Escanecrabe Christiane - Millet Jean-François "Les photographes châtelleraudais 1860-1945"  Revue d'histoire du pays châtelleraudais n° 21 - juin 2011   http://ccha.fr

(2)  Veuf, Augustin Bouillaud s’est remarié le 5 mars 1892 à Lyon (2e) avec Marie Mazoyer (1867-1946), photographe. Sans doute travaillait-elle alors dans l’atelier de Noël Coudant qui est témoin à son mariage.

(3)   Gallica - « Le Photographe »  du 5 avril 1924. Nécrologie qui m’a été transmise par Pascal Cordonnier.