Fernand BRULIN

(1871-1932)
Photographe itinérant puis sédentaire
4 photographies

Le Creusot Saône-et-Loire Saint-Julien-sur-Reyssouze Ain

Fernand Brulin est né le 15 mars 1871 à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il est le huitième enfant de Napoléon Brulin et Joséphine Spel, un couple de bateliers. (1) C’est sur leur péniche, « La Jeune Césarine de Condé » qu’il voit le jour. Il semble qu’elle ait coulée peu après. Ce bateau était tout le bien de ses parents. Après ce naufrage, ils vont vivre pauvrement à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Napoléon Brulin est charretier quand il décède en 1874 ; sa veuve, journalière, meurt à l’hospice en 1879. Fernand n’a pas atteint ses 8 ans quand sa mère est enterrée dans la fosse commune. Il est recensé en 1881 à l’orphelinat Génin à Saint-Denis. En février 1885, âgé de 14 ans, il entre en apprentissage chez le photographe Charles Dumesnil, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Il y restera jusqu’au 1er octobre 1890.

PHOTOGRAPHE ITINERANT : En 1891, quand il passe devant le conseil de révision à Paris, Fernand Brulin est photographe domicilié à Gray (Haute-Saône) où il est de passage. Après son service militaire, à l’automne 1895, il reprend ses tournées et opère en Bretagne. En octobre 1895, il est à Morlaix (Finistère) puis il passe à Guingamp (Côtes d’Armor) où il rencontre un autre photographe itinérant Félix Simon (1844-1909) lequel a une fille prénommée Célestine. Elle a 19 ans quand Fernand l’épouse le 12 février 1896. Les jeunes mariés ne vont pas vivre longtemps en Bretagne. En 1897, Fernand opère dans les Deux-Sèvres : Bressuire en mars et Parthenay en juillet avant de s’installer à Montmorillon (Vienne) où Célestine Brulin donne naissance le 18 janvier 1898 à une fille qui ne connaîtra pas sa mère décédée le 14 mars 1898 à l’âge de 21 ans. Veuf, Fernand Brulin reprend ses tournées. En novembre 1898, il est à Dinan (Côtes d’Armor) où il aurait été associé à Joseph Delanoé. En février 1900, il descend à Nîmes (Gard) mais il est sans doute aussi passé à Saint-Julien-de-Reyssouze (Ain) où il fait la connaissance de Hélène Amélie Long qu’il épouse le 28 juin 1900. La fille aînée du couple naît le 4 juillet 1901 à Saint-Etienne (Loire). Après avoir beaucoup voyagé, Fernand Brulin (ou sa seconde épouse ?) éprouve le besoin de se poser. Il s’installe au Creusot (Saône-et-Loire).

LE CREUSOT : Dans cette ville industrielle de 33 500 habitants, Fernand Brulin, qui avait passé son enfance à Saint-Denis, n’était pas dépaysé. Le photographe y est domicilié 5, rue de Montchanin. C’est là que naîtront Emilienne en 1902 puis Raymond en 1905. La famille Brulin est recensée à cette adresse en 1906. Le photographe travaille encore deux ou trois ans au Creusot avant de rejoindre la commune natale de sa femme.

SAINT-JULIEN-DE-REYSSOUZE : En juillet 1909, Fernand Brulin photographie sa fille Emilienne devant l’école de Saint-Julien. La commune compte alors 850 habitants. C’est bien peu. Pourtant, durant les années qui précèdent la Première Guerre mondiale, le photographe fait beaucoup de portraits. En 1911, les Brulin emploient même une jeune domestique âgée de 15 ans. Cette « Belle époque » aura une fin. Après guerre, Fernand Brulin redevient photographe itinérant. N’ayant bien évidemment pas les moyens de s’acheter une voiture, il se déplace à bicyclette avec tout son matériel. Sur la liste nominative de 1926, il est recensé en tant que photographe chez Dumesnil. (2) Au printemps 1932, il fait une chute alors qu’il se trouve à Ecully (Rhône) où vivait son fils Raymond.. Blessé à la tête, il survit quelques semaines avant de décéder le 20 mai 1932.

Cette notice doit beaucoup aux recherches effectuées par un arrière-petit-fils de Fernand Brulin.

Sources :

(1)  Sur les huit enfants du couple, Valère (1869-1870) est le seul à être mort en bas âge. (Geneanet – généalogie par bbkgdb).

(2) Sans doute Dumesnil Marguin. Eugène Dumesnil, époux de Louise Marguin, était le fils de Charles Dumesnil, chez qui Fernand Brulin avait fait son apprentissage. Photographe à Vincennes, Eugène Dumesnil se spécialisa dans les portraits d’écoliers que ses employés faisaient un peu partout en France.

Notice mise à jour le 24 avril 2024.