Hippolyte Joseph CALUYER Fils

(1847-1893)
Photographe d'atelier

Cambrai Nord

Hippolyte Joseph Caluyer est né le 16 avril 1847 à  Paris. il est le fils d'Hippolyte Joseph Caluyer (1821-1852) peintre en miniature et daguerréotypiste itinérant et de Uranie Augustine Courchelle. Le jeune Hippolyte n'a que cinq ans quand son père décède à  Douvrin (Pas-de-Calais) où il était de passage. C'est sans doute peu après que sa veuve quitte la capitale et s'installe à  Cambrai (Nord). Là , son fils va se faire remarquer à  l'école par ses dons pour le dessin. Son père avait pratiqué le daguerréotype ; lui va s'intéresser à  la photographie. Durant le Second Empire, le principal photographe cambraisien est Thomas Hyacinthe Cazé (1825-1890) qui sera le second mari d'Uranie Courchelle. Au dos de ses photos, Cazé précise que pour ses photos miniatures, il emploie le procédé mis au point par Hippolyte Caluyer. Ce dernier lui aurait succédé après 1884 dans l'atelier situé 17, rue des Liniers puis 11, rue Porte Robert. Photographe de talent et personnalité locale, Hippolyte Joseph Caluyer a été membre de la Société française de photographie de 1879 à  1885 et membre de la Société d'émulation de Cambrai à  partir de 1887. Il est décédé le 8 novembre 1893. Sa veuve, née Cléophine Amicie Stella Delacourt (1860-1946), poursuivra l'activité avant de céder le fonds de commerce à  Joseph Bastien. Selon les "Archives commerciales de France", le changement de propriétaire aurai eu lien durant l'été 1899.

Comme d'autres photographes madame veuve Caluyer s'intéressait beaucoup au spiritisme. Au début des années vingt, elle vivait à  Rambouillet (Yvelines) chez sa fille unique qui avait épousé Charles Bourse, un teinturier dont elle avait eu deux filles. Début novembre 1923, de retour à  Rambouillet après quelques jours d'absence, Charles Bourse et sa femme constatèrent que leur fille aînée, Marie-Thérèse, alors âgée de 16 ans, avait disparu. Elle s'était enfuie avec sa grand-mère. En février 1924, Marie-Thérèse Bourse n'ayant toujours pas réintégré le domicile familial, ses parents déposèrent une plainte contre Mme veuve Caluyer pour séquestration de mineure.

Source : L'Atelier des photographes du XIXe siècle.