Louis CHAMUSSY

(1838-1903)
Photographe d'atelier
2 photographies

Chambéry Savoie Puteaux Hauts-de-Seine

Louis Chamussy est né le 26 juin 1838 à Mâcon (Saône-et-Loire). Il est le fils d’une coiffeuse et d’un père inconnu. Il a été photographe à Chambéry (Savoie) puis à Puteaux (Hauts-de-Seine).

CHAMBERY : Agé de 21 ans, Louis Chamussy "Peintre-Photographe de Paris" s’installe à Chambéry  à la fin de l’année 1859. C’est sans doute le premier photographe sédentaire de la ville. Dans "Le Courrier des Alpes" du 1er décembre 1859, il informe les Chambériens "qu’il vient d’ouvrir un atelier de photographie parfaitement éclairé et couvert à Chambéry rue de la Gare (dénommée ensuite place de la Gare) et de la Boisse, maison Saint-Sulpice. Dans cet atelier, il fait les portraits en tous genres et sans retouche. Il se charge également de les peindre à la gouache, à l’aquarelle et au pastel…" (1) Dès son installation, le jeune photographe ne se limite pas aux portraits faits en atelier. Il en sort souvent pour réaliser "de très jolies vues de Chambéry et d'Annecy…" (2). Photographe expérimenté, Chamussy va travailler pendant dix-huit ans en Savoie. Sa participation à l’exposition universelle organisée à Paris en 1878 marque un tournant dans sa carrière. Pour y participer, le photographe doit d’abord déposer sa candidature au comité départemental de la Savoie chargé de faire une première sélection parmi les postulants.  A l’appui de sa demande, il remet au comité des photographies (des vues de la Savoie ?) mais aussi "des laboratoires photographiques pour campagne". sur lesquels nous ne sommes pas plus renseignés (3) Sa candidature a sans doute été retenue. En février 1878, il annonce dans la presse locale que "Devant se rendre à Paris à l’ouverture de l’exposition universelle, pour y gérer une maison de photographie très importante", il met en vente à Chambéry "Un très bel atelier de photographie, parfaitement agencé, très bien orienté et muni des appareils les plus perfectionnés jusqu’à ce jour ; plus une très belle collection de plus de 3 000 clichés presque tous récents et retouchés avec le plus grand soin, ayant rapporté depuis 1860 un bénéfice minimum de 5.000 fr par an". (4) "Le très bel atelier" ne trouve pas preneur rapidement. A l’automne 1878, deux photographes italiens, MM. Bressanini et Chiarini, s’installent place de la Gare. Ils n’y travailleront que quelques mois. En avril 1879, Chamussy, qui vit depuis un an à Puteaux,  informe sa clientèle que "MM. Bressanini et Chiarini n’ayant pas rempli leurs engagements à son égard, il reprendra momentanément le 1er mai prochain, la direction personnelle de son atelier". (5) Que reprochait le photographe à ses successeurs ? Peut-être de ne pas avoir été présents, en décembre 1878, quand le feu avait détruit une partie de sa collection de clichés. (6) En septembre 1879, dix-huit mois après avoir quitté Chambéry, Chamussy trouve enfin pour lui succéder "un homme honnête et capable". Il s’agit de son confrère Pierre Vuillot, photographe à Chambéry depuis plusieurs années. (7) Chamussy n’avait pas cédé à son successeur l’exploitation de son fonds de clichés. En juin 1880, il rappelle "à toutes les personnes qu’il a eu l’honneur de photographier qu’ayant apporté à Paris sa collection de clichés, elles peuvent lui redemander des épreuves de leurs anciennes poses" (8).

PUTEAUX : On a vu que Chamussy avait quitté la Savoie en 1878 pour gérer à Paris "une maison de photographie très importante". C’est possible mais on en sait pas plus. Ce qui est sûr, c’est que le photographe à partir de 1878 est domicilié 55, rue des Coutures à Puteaux. Là, il a eu une petite activité de photographe mais rien de comparable à son travail en Savoie.

Louis Chamussy est décédé à Puteaux le 8 février 1903. Son fils, Charles Chamussy (1877-1947),  a été photographe à Courbevoie (Hauts-de-Seine) puis à Paris.

Sources :

(1) "La Gazette de Savoie" du 1er décembre 1859.

(2) "La Gazette de Savoie" du 10 mai 1860.

(3) "Le Courrier de Alpes" du 13 février 1877.

(4) "Le Patriote savoisien" du 13 février 1878.

(5) "Le Patriote savoisien" du 23 avril 1879.

(6) "Le Courrier des Alpes" du 12 décembre 1878.

(7) "Le Courrier des Alpes" du 4 septembre 1879.

(8) "Le Courrier des Alpes" du 17 juin 1860.

Ces journaux sont consultables en ligne sur Lectura Plus - Portail du patrimoine écrit et graphique en Auvergne-Rhône-Alpes.