Pierre CHATEAUNEUF

(1855-1915)
Photographe d'atelier
9 photographies

Arles Bouches-du-Rhône Avignon - Carpentras Vaucluse Montpellier -Sète Hérault Nîmes - Alès Gard

Pierre Simon Châteauneuf est né le 14 décembre 1855 à Avignon (Vaucluse). Son père Augustin Désiré (1828-1903) y exerçait le métier de limonadier. Il sera ensuite restaurateur. Pierre Simon se déclare photographe quand il passe devant le conseil de révision en 1875. Après un engagement d’un an, il est placé en disponibilité en novembre 1876 et revient dans sa ville natale. Avant 1879, il y ouvre 8, rue Dorée un atelier qu’il dénomme "Photographie des Arts". Son père le rejoint. Bientôt, il est capable de travailler seul dans l’atelier avignonnais, En 1883 environ, Pierre Châteauneuf part à Nîmes (Gard) où il avait ouvert une succursale au 19bis rue de l’Enclos Rey. Il y est recensé en 1886. L’atelier nîmois est son établissement principal mais la « Photographie des Arts » va essaimer dans toute la région :

ALAIS (ALES) : A une date qui reste à préciser, Pierre Châteauneuf ouvre une succursale à Alais (1), cité minière des Cévennes à 49 kilomètres au nord de Nîmes. En 1901, c’est Barthélémy Gilles qui tient la « Photographie des Arts » située 7, rue de l’Hôtel-de-Ville. Pendant l’Entre-deux-guerres, Paul Bernassal, natif de Nîmes, opère sous le nom de Châteauneuf à Alès. 

ARLES : En février 1894, Albert Marcheteau ouvre rue de l’Hôtel-de-Ville à Arles (Bouches-du-Rhône) une succursale de la « Photographie des Arts ».(2)  Auparavant, il devait être employé par Pierre Châteauneuf à Nîmes. A une date qui reste à préciser Marcheteau deviendra le patron de l’atelier. Au dos de ses portraits, il apposera la mention « Photographie Châteauneuf – Marcheteau Successeur ».

AVIGNON : Quand Pierre Châteauneuf a quitté la cité des papes, c’est son père, Augustin Châteauneuf, qui l’a remplacé.   Après son décès en 1903, d’autres photographes ont travaillé à Avignon sous le nom de Châteauneuf d’abord 8, rue Dorée puis, à partir de 1914, rue Chauffard. Louis Daniel Huguet y est actif au moins jusqu’en 1914.  En 1921 et 1926, c’est Fernand Balmès qui est recensé 8, rue Chauffard. Il y décède le 15 avril 1926.  Il est remplacé par Jean Châteauneuf auquel succédera vers 1933 Henri Alphonse Plantier.

CARPENTRAS : Dans la liste des succursales de la « Photographie des Arts » celle de la place Sainte-Marthe à Carpentras (Vaucluse) est mentionnée à la fin ; sans doute est-ce la dernière que Pierre Châteauneuf a ouverte. On n’a pas identifié le nom des photographes qui ont opéré à Carpentras pour la « Photographie des Arts ». 

CETTE (SETE) : Dans l’annuaire de l’Hérault, la « Photographie des Arts » est mentionnée à Cette (2) à partir de 1888. Son directeur, Pierre Châteauneuf a repris l’atelier du 23, avenue de la Gare où le photographe montpelliérain Gabriel Guchens avait ouvert une succursale qu’il avait transférée avenue Victor-Hugo. Quand Guchens, quittera Cette en 1895, la « Photographie des Arts » sera transférée de l’avenue de la Gare au 13, avenue Victor-Hugo. En 1908, c’est Fernand Balmès qui opère à cette adresse. La photographie Châteauneuf est toujours recensée avenue Victor-Hugo dans l’annuaire de 1939.

MONTPELLIER : En 1906, Pierre Châteauneuf reprend l’atelier du photographe Paul Dintilhac situé 25, boulevard de l’Esplanade à Montpellier (Hérault). Pendant l’Entre-deux-guerres, c’est Joseph Bron qui gèrera cette succursale sous le nom de Châteauneuf.

Lors du recensement de 1911, Pierre Châteauneuf est toujours photographe à Nîmes. Il y est décédé le 13 septembre 1915. Sa veuve poursuivra l’activité à Nîmes et conservera les succursales d’Alès, Avignon, Sète et Montpellier.

Notes :

(1)  Alais, sous-préfecture du Gard, est dénommée Alès depuis 1926.

(2)  Le 1er février 1892, Dominique Roman propriétaire (mais surtout photographe) loue à Châteauneuf un local place de la République à Arles. C’est à cette adresse que Châteauneuf aurait ouvert sa première succursale arlésienne. Cependant, au dos de ses portraits, le photographe ne mentionne jamais la place de la République mais toujours le 14, rue de l’Hôtel-de-Ville. (Source : Archives départementales des Bouches-du-Rhône.  Enregistrement - Bureau d’Arles - Actes et baux sous seing privé 3Q3 523)

(3)  Cette  est dénommée Sète depuis 1928.