Georges DOMEL

(1865-?)
Photographe d'atelier

Aÿ Marne Charlesville Ardennes

Fils d’un tailleur d’habits de nationalité allemande, Georges Dömel est né le 4 mars 1865 à Aÿ (Marne). Nous ne sommes pas documentés sur sa formation au métier de photographe qu’il a exercé à Charleville (Ardennes) puis à Aÿ.

CHARLEVILLE : En 1893 environ, il s’installe à Charleville dans un atelier sis 28, avenue de la Gare où l’avait précédé Auvray, successeur d’Adrien Chaupe. Le 19 octobre 1895, âgé de 30 ans, Georges Dömel épouse à la mairie de Charleville, Marie Emilie Collin, couturière, née en Belgique. A la fin du XIXe siècle Dömel est l’un des quatre ou cinq photographes actifs dans la préfecture des Ardennes. Il est mentionné dans l’annuaire départemental jusqu’en 1900 inclus.

AY : Georges Dömel revient vers 1902 travailler dans sa commune natale qui comptait alors 4 700 habitants. Peu après, un autre photographe, Georges Franjou, s’installe à Aÿ où il sera très actif. En 1906 et 1911, Dömel est photographe patron avenue Victor-Hugo. C’est là que son fils unique, Lucien Marcel, voit le jour en décembre 1911. (1) En août 1914, Franjou est mobilisé dans un régiment territorial d’infanterie et ne reviendra à Aÿ qu’en janvier 1919. Apparemment Dömel a le champ libre sauf que sa nationalité allemande le place dans une situation très inconfortable. Faute de clients, il met la clé sous la porte. En 1921, il travaille comme journalier pendant que son épouse fait des ménages. Sur la liste nominative, l’agent recenseur n’a pas manqué de préciser que Georges Dömel et son fils étaient allemands. Malgré le handicap de sa nationalité, Dömel tentera de reprendre son métier de photographe à Aÿ. En 1926, il est photographe patron 8, rue du Port. Ce fut sans doute un feu de paille. En 1931, les Dömel ne sont plus recensés à Aÿ.

Note :
(1) Interné au camp de Dachau, Lucien Dömel, matricule 131366, a été libéré le 29 avril 1945. (Fondation pour la mémoire de la déportation).