Célestine GIROD

(1830-1909)
Photographe d'atelier
1 photographie

Mortagne-au-Perche Orne

Rose Célestine Halin dit Brunet est née le 30 mai 1830 à Paris, fille de Célestin Halin dit Brunet et de Marie Pamela Bouillerot qui mourut le 7 avril 1842. En secondes noces, son père épousera le 5 février 1848 Mathilde Baudoin.
Comme son père, Célestine Girod est cartonnière quand elle épouse à Paris le 12 avril 1855 Félix Girod (1829-1879) passementier, métier qu’il avait exercé dès l’adolescence à Maure-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Après son mariage, il change de métier et devient fabricant de cartonnage. Cela le conduit à inventer un jeu de société dit Jeu de dames-cartes dont l’échiquier est en carton. Il obtient un brevet d’invention le 5 avril 1857. Deux mois plus tard, il est fabricant de jeux de société quand il vient déclarer la naissance de sa fille Sophie le 8 juin 1857. Mais le fabricant ne l’est pas resté longtemps. Il n’est que cartonnier le 22 juin 1860 à la mort de sa fille cadette Louise Cécile qui n’avait pas deux ans quand elle s’est éteinte au domicile de ses parents 4, rue Beaurepaire Dans l’atelier de cartonnage, Célestine Girod travaillait avec sa belle-sœur Marie Girod mariée à Jean Toutiffant, lequel après avoir été agent de police puis voyageur était photographe en 1860. C’est par son intermédiaire que Félix Girod -et par ricochet son épouse- vont exercer ce métier.

MORTAGNE-AU-PERCHE : Durant l’hiver 1864-1865, le couple Girod et leurs deux enfants s’installent rue de Bellême à Mortagne. Dans cette sous-préfecture de 4 800 habitants, Félix Girod aurait pu faire une longue carrière. Pourtant, deux ans et demi après avoir ouvert son atelier, il décide d’aller tenter sa chance aux Etats-Unis et s’embarque pour New York avec son fils Félix Emile, âgé de 6 ans. Pendant l’absence de son mari, Célestine Girod le remplace. Le portrait ci-dessous est signé au verso « Madame Girod – Mortagne ». On ignore à quelle date exacte, Félix Girod est revenu en France. Sa présence à Mortagne est attestée en décembre 1872 mais vivait-il encore avec son épouse ? En 1876, il est recensé rue de Montcacune où il partage un logement avec sa mère et le second mari de celle-ci. Domicilié à Mortagne, Félix Girod n’était plus photographe sédentaire mais ambulant. C’est lors de l’une de ses tournées qu’il meurt le 1er mai 1879 à Frazé (Eure-et-Loir).

VIMOUTIERS : Un portrait carte de visite est signée Madame Girod – Photographe, Place de la Halle-au-Blé 1 - Vimoutiers (Orne). On peut sans trop de risque l’attribuer à Célestine Girod mais quand l’a-t-elle fait ? Mortagne et Vimoutiers étant distantes de 68 kilomètres, il est peu probable que la photographe (et mère de famille) ait travaillé dans les deux villes en même temps. Hypothèse qu’il faudrait étayer : Célestine Girod se serait installée à Vimoutiers quand son mari est revenu à Mortagne. Le couple actait ainsi sa séparation. Bien qu’elle ait été la seule photographe sédentaire de cette commune de 3 800 habitants, Madame Girod n’a pas dû rester longtemps à Vimoutiers.

En 1887, quand sa fille se marie, elle est cartonnière, domiciliée 123, rue d’Aboukir à Paris (2e). C’est là qu’elle est décédée le 29 novembre 1909 à l’âge de 79 ans.

Cette notice est la synthèse des recherches effectuées par Pascal Cordonnier.